Assise dans l’herbe, un joint en main. Je regardais les gens passés, j’écoutais vaguement mes amis. J’avais quelque chose d’autre en tête, j’étais ailleurs. L’effet de la drogue commençait à se faire sentir, je planais légèrement. Comme toujours au final, même si j’avais cour je fumais. Même si j’avais un devoir surveillé, je venais complètement déchirée ou bourrée. Aujourd’hui, c’était les deux. En même temps, je n’avais rien à faire. J’étais habillé d’un simple jean moulant avec un haut bustier bleu nuit avec un diamant descendant sur ma poitrine. J’avais seulement une petite veste en cuir par-dessus. En effet, il ne neigeait pas, il ne pleuvait pas. Mais la température restait tout de même très basse, mais grâce au joint et la l’alcool, je ne ressentais même pas la fraicheur du vent. Je repensais encore au cour de ce matin ou j’avais fait exploser une fiole en verre, tout ça car le produit à l’intérieur avait trop chauffé. J’avais fini la tête sous la table et tout le monde avait rigolé, même le professeur. Tout le monde me caractérisait comme une folle, mais si drôle. Je ne me prenais pas au sérieux contrairement à ma sœur. Tient en parlant d’elle, elle venait d’arriver face à moi. Toujours aussi bien habillé à ce que je vois, toujours aussi sérieuse. Je laissais échapper un léger rire, avant de la laisser prendre la bouteille d’alcool. Celle-ci avait fait une tête assez étrange, mais cela ne m’étonnait guère. Elle ne connaissait certainement pas ce que c’était, vu que c’était qu’une simple intello. Toujours en train de réviser, elle n’avait pas de vie en-dehors de ces bouquins. Pitoyable non ? Elle me parlait comme si j’étais sa gosse ou sa petite sœur, avait-elle oubliée qu’elle n’avait que vingt et un an. J’en avais quatre de plus, elle n’avait pas à me parler ainsi. Je me relevais du sol, sans avoir du mal me dressant devant elle. Je tirais une dernière fois dans mon joint que je laissais tomber parterre. Je lui soufflais toute la fumée que j’avais en moi dans sa gueule. « Répète ce que tu viens de me dire, je n’ai pas compris je crois. » Je retroussais les manches de mon manteau, attendant une explication. Bien sûr celle-ci n’arrivait pas. « Tu sais quoi ? Je t’emmerde. Je n’en ai rien à foutre de cette famille, pour moi tu n’es rien. Tu n’as rien le droit de me dire, tu n’es qu’une gamine okay ? Tu n’as que vingt et un an, j’en ai vingt-quatre donc je pense que tu es mal placé pour me donner des ordres. Retourne dans tes bouquins, au moins tu ne déranges personne. » J’avais dis ces paroles sur un ton plutôt sec et froid, je ne voulais pas avoir affaire à elle. Elle n’était rien à mes yeux.

A mes yeux elle n'était rien qu'une vulgaire intello. Elle ne prenait pas le temps de s'amuser, de coucher avec des hommes. Elle ne pensait qu'a la réputation, j'avais de l'argent tout autant qu'elle, elle avait souvent l'habitude de l'oublier. Au moins je savais pertinemment que mes amis ne traînaient pas avec moi juste pour le fric, mais pour ce que j'étais contrairement à elle. Autour d'elle, il n'y avait que des faux-culs. Cela me faisait bien rire, elle se prenait pour qui ? La plus belle, la plus intelligente, la plus populaire, la plus riche ? Mais au final, elle se trompait sur toute la ligne. Populaire ? Pas vraiment, cela faisait seulement quelques années qu'elle se trouvait ici contrairement à moi. Tout l'université savait qui j'étais. Tout le monde me respectait de peur d'avoir des représailles. Ici elle n'était qu'un pion, dirigé par les plus anciens de l’université. Elle n'allait pas en claquant des doigts tout changer, au bout de quelques mois elle allait disparaître, elle allait finir aux oubliettes comme la moitiés des autres. Je rigolais à ces paroles, elle me faisait tellement honte. Les gens s'étaient retournés au vue de la situation, elle cherchait. Elle allait trouver, ce n'était pas un rat de bibliothèque pétant plus haut que son cul qui allait faire sa loi. Elle me poussait, je reculais de quelques pas perdant un peu l'équilibre. Je ne la quittai pas du regard, je la laissais dire, je la laissais croire en son petit bonheur. Celui-ci n'allait pas durer bien longtemps, elle se prenait pour ma mère, alors qu'elle ne lui ressemblait pas. Elle n'était qu'une petite traînée, qu'un misérable insecte que je pouvais écraser comme je le désirais. « Tu sais, au final je suis bien contente de t'avoir. Car j'ai eu de la chance de ne pas avoir ton caractère et ta personnalité. Sinon je me serais suicidé depuis bien longtemps. » Sur ces mots blessants, je ne rigolais pas. Je pensais fortement ce que je venais de dire, c'était peut-être mal de dire des choses ainsi, mais plus rien ne me retenait. Personne n'allait me retenir de lui dire la vérité que j'avais cachée depuis des années. Je m'avançais de plus en plus près d'elle, je prenais un petit chewing-gum dans ma bouche et je m'arrêtais à quelques centimètres d'elle. Un sourire provocant sur le visage comme à chaque fois. « Tu sais, maintenant que la famille est détruite, cela sert à rien de te montrer. Tu sais ici, tout le monde me connaît alors ne me parle pas de popularité. Tout le monde sait qui est Isadora Archibald's. Pourquoi ? Car même en faisant des soirées, en buvant et en fumant des joints j'arrive à avoir des notes acceptables, même plus qu'acceptables. »  J'avançais encore d'un pas la bousculant brusquement. « Au faite, tu connaîtrais le prix de mon bustier tu chialerais ta mère. Car même ton ensemble ne coûterait pas aussi chère. Je suis désolé chérie, chacun ses goûts. » Je tournais autour d'elle, ne la laissant pas partir aussi rapidement. Je m'arrêtais à ces côtés, touchant ces cheveux puis baissant son regard sur le bout de sa robe qui sortait de son manteau. Je tirais légèrement dessus et je remarquais que je connaissais parfaitement cette robe. « Mince, Maman ta refilée ma robe que j'avais achetée pour des bals et que je ne met plus. Tu vois, tes goûts sont les miens. Donc je crains fort que tu sois une prostituée. Je suis forte désolé pour toi. » Je lâchais le bout de tissu que j'avais entre les mains pour m'écarter un peu d'elle. J'avais honte de traîner avec elle. Honte de m'abaisser à son niveau. « Bon ma chérie, tu as raison je vais aller me laver. J'ai une soirée pour ce soir. Ne rage pas trop, merci pour ton divertissement et à bientôt. » Je reculais et au lieu de lui adresser un jolie signe de la main, je lui offrais un doigt.