Olya Alessandra Davenport Romanov, enchantée.

- Alors... Olya ?
- Alessandra, je préfère. Il n'y a que mes sœurs et mon frère qui m'appellent comme ça.
- Bien Alessandra, pourquoi êtes vous ici ?
- Parce qu'on m'a forcée. Princeton ne m'acceptait pas sans ce stupide check mental.
- Je vois que vous êtes très... Heureuse d'être ici...
- Est-ce vous pouvez commencer ?
- Bien, parlez moi de vous.
- Pourquoi ? Tout est noté sur le dossier.
- Je veux vous entendre en parler.
- Vous voulez savoir quoi ?
- Je parle de votre histoire, de votre passé, de votre famille, mademoiselle.
- Je suis le fruit d'un union entre une Anglaise et un Russe. J'ai deux sœurs Tahlee et Vanyna, nous sommes des triplées. J'ai aussi un grand frère, Dimitri. On s'entends tous magnifiquement bien, sauf avec Dimitri, étant la plus petite des triplés, il me couve beaucoup, un peu trop même, ça devient chiant. Tahlee est la rébellion incarnée et Vanyna l'intelligente de service. Moi, je me situe entre les deux. Je suis super bonne à l'école, mais le premier qui me dicte ma vie, je l'écrase, un peu garçon manquée sur les bords, on peut dire. Mon caractère, je le ne sors que quand je ne vais pas bien ou que les gens s'en prennent à moi ou ma famille. Je suis assez calme. J'ai toujours bien vécu, étant de sang royal, je suis née dans le luxe. Pour vous dire, ma première tétine, elle coûtait trois fois le prix de votre bureau. J'ai jamais du rien partager avec mes sœurs, nous avions chacune nos affaires. Dimitri ne nous a, de mon souvenir, jamais méprisée. Pour lui, nous sommes ses trois princesses, ce qui, en soit, est totalement vrai.
- Bien, fit-il en notant.
- Aujourd'hui, par rapport à vos sœurs, vous ressentez de la jalousie ?
- Elle ont deux caractères bien différents que j'ai regroupé en une seule et même personne, moi. Pourtant, je suis plus calme que Tahlee et moins studieuse que Vanyna. Honnêtement, j'ai jamais été jalouse de mes sœurs. Peut-être quelques fois, mais jamais au point de les haïr. Mes sœurs sont mes meilleures amies, mes confidentes, les seules qui me comprennent, mes partenaires des 400 coups.
- D'accord. Parlez moi de vos amours.
- Mais je. Je vous dirais rien.
- Olya, soyez plus sérieuse !
- M'appelez pas Olya putain.
- Pourquoi donc ?
- Sinon mes amours, bah, je n'ai jamais été quelqu'un de très portée sur l'amour. Il y a eu un. Un seul. Il m'a troublée. Tout le reste n'étaient que des épaules sur qui reposer parce que c'était la honte d'être célibataire. Le seul, ce fut Alexander. Mon premier baiser. À l'époque du collège. Nous avions quatorze ans. Nous sommes sortis ensembles le temps d'un mois avant de couper les ponts pour je ne sais quel raison.
- Ce n'est pas la question, je vous ai demandée pourquoi est-ce que vous n'aimez pas votre prénom.
- Non, c'était la deuxième question. J'ai répondu à la première...
- Je pourrai très bien faire parvenir à Princeton le fait que vous êtes déréglée mentalement, ce qui regarderai d'une vie votre inscription ici.
- Bon.. Ma grand-mère s'appelait comme ça, Olya Nikolina Romanov. J'étais très attachée à elle. J'étais, je pense, ce des trois qu'elle préférait, mais ne dites rien aux autres. Elle me faisait me sentir spéciale. C'est vrai que, pour une fois, n'être pas seulement la copie conforme de Vanyna et Tahlee me faisait me sentir bien. Vivant être l'Angleterre et la Russie, je n'ai pas pu être là jusqu'à son dernier souffle, elle est m-morte pendant mon vol de retour en Russie.
- Oh... J'en suis désolé Alessandra, je ne voulais pas vous...
- C'est rien. Contentez d'écrire un bon papier pour mon dossier.