Pendant que je bois une gorgée de ma boisson chaude Davia me dit qu’elle a peut-être craché dedans pendant mon absence. Je reposai mon gobelet sur la table et en regardant mon portable je répondis distraitement :
_Tu m’aimes trop pour me faire un coup pareil.Puis je parlai des filles et sans que je m’y attende elle retourna ma phrase contre moi. Je secouai tristement la tête, pris une gorgée de mon chocolat et après avoir reposai mon gobelet je déclarai :
_J’adore l’expression quand on veut on peut, j’y ai toujours plus ou moins cru, mais pas quand tu es une marionnette dans le spectacle de ma mère. C’est elle qui tire les ficelles et si tu tires un peu trop dans l’autre sens tu risques de finir au bûché et tout le monde sait que le bois brûle très facilement…Oui une marionnette, voilà ce que je suis depuis que ma mère m’a embarqué de force dans ses exigences. Oh je ne suis pas la seule, mon père aussi ne peut faire aucun de pas de travers. Il suffit que le divorce soit demandé si ma mère n’est pas en tort dans l’histoire, mon père perd tout. Lui il s’en fou d’être touché. Son entreprise ? Ça le dérange un peu plus. Ses employés ? La raison pour laquelle il ne fera aucun pas de travers sinon il entraîne un tas d’autres personnes dans sa chute. Il ne peut pas se le permettre. Quant à moi, j’ai eu le droit à un seul véritable choix dans ma vie : mes études. Si je me rebelle je peux dire adieu à ça. Plus d’université, je serais envoyée dans l’entreprise de ses propres parents en tant que secrétaire qui doit passer sa journée derrière un bureau sans bouger à trier et à gratter du papier. De quoi me rende dingue au bout d’une semaine seulement…
J’avais les deux mains sur mon gobelet pour me réchauffer, j’adorais sentir la chaleur se diffusait à travers mes doigts, j’ajoutai :
_Tu sais ça fait dix ans que ça dure, à force on s’habitue.Oui on s’habitue à ce qu’il n’y est plus aucun espoir… On s’habitue à mentir pour être ce qu’elle veut que vous soyez, on s’habitue à cacher ce que l’on est, mais ce que l’on ne doit pas être. Au final on s’habitue à être piégée, sans aucune issue de secours.
Je ne voulais pas rester sur ce sujet, je n’aimais pas parler de ma mère, d’ailleurs… Pourquoi j’utilise ce mot pour la désigner ? Mère ? Certes c’est bien elle qui m’a donné naissance, mais ça s’arrête là. Quand je vois des personnes si proche de leur mère, qui sont heureuses de leur souhaiter bonne fête, je me demande qu’elle sensation on peut éprouver. Moi ce jour-là je m’arrange toujours pour prévoir un truc qui ne me fait pas rentrer à la maison de la journée, ça me ferait trop mal à la gorge de fêter ce jour. Je passai une main dans mes cheveux, en réfléchissant à comment dévier de là.
_Oh tu veux voir le cadeau que j’ai pris pour mon père ?J’espérais vraiment de tout cœur qu’elle dise oui et qu’on change de sujet, même si je sens que ce sera de courte durée, ça me fera du bien. Je plongeai les mains dans mes sachets sans attendre sa réponse à la recherche du cadeau qu’il va falloir que j’emballe à la maison.
_C’est assez surprenant, mais je voulais changer des parfums, montres et tout le tralala auquel il a le droit chaque année. En ce moment il se plaint toujours d’avoir froid aux mains et aux oreilles alors j’ai trouvé le truc idéal.Je finis par sortir ce qu’il fallait du sac et je le mis sur ma tête (après avoir enlevé mon propre bonnet) en lançant un « Tadam ! » je touchai les oreilles d’ours au-dessus ma tête.
_Je sais pas s’il le portera en public, mais au moins j’ai exaucé son souhait. Ça tient chaud aux oreilles et en plus…Je glissai les mains dans l’emplacement prévu à cet effet et les levai pour que Davia puisse voir les pattes d’ours que ça faisait. Puis je retirai mes mains pour passer les pans du bonnet autour de mon cou et en faire une écharpe.
_C’est trois en un ! Sauf qu’il faut choisir entre avoir froid au cou ou avoir froid aux mains… Mais il pourra plus dire qu’il a oublié ses gants quelque part maintenant ils sont accrochés à sa tête maintenant.Je fus très fier de la présentation de mon cadeau et je le retirai de ma tête. Je passai la main dans les cheveux pour aplatir ceux qui font maintenant les rebels après le passage du bonnet en demandant :
_Ça va là, comme ça, mes cheveux ?Je lançai un regard interrogatif à mon interlocutrice en attente de sa réponse.