Un peu partout, il n’y avait que des couples ne souhaitant que fonder une famille et celui-ci ne dérogeait pas à la règle. Un jeune couple tentait désespérément d’avoir un enfant, enfin en apparence. C’était l’éventuel papa qui désirait bien attendre encore avant de le devenir, mais il avait cédé pour faire plaisir à son épouse qui désespérait d’en avoir un depuis fort longtemps. Lorsque l’annonce de la grossesse était arrivée, c’était un bonheur absolu, mais le mal être du futur père ne faisait que grandir à l’intérieur de lui, se disant qu’il n’était pas fin prêt à prendre ses responsabilités. Au moment de la venue de l’enfant, tout semblait être parfait. La jeune mère avait mis au monde une petite fille. Elle avait décidé de l’appeler Eva Lynn aimant ses deux prénoms et rendant même hommage à ses ancêtres. Le père ne voulait pas la prendre dans ses bras mais dans la famille, c’était la femme qui portait la culotte alors il écouta. Dès que la petite était dans les bras, il se rendait compte que sa responsabilité sera bien importante mais souriait, cachant son mal-être. Eva lui affichait un sourire et il était sous le charme. Elle savait déjà plaire à tout son entourage et saurait montrer que ce monde devait compter avec elle.

Très jeune, elle savait mener tout rien qu’avec cette bouille si angélique. Ses parents venaient à s’occuper d’elle le plus souvent possible, lui offrant des cadeaux les plus beaux qu’elle ne pourrait jamais espérer. Ce qu’elle préférait d’ailleurs c’était la boite à musique. Elle avait l’impression d’être une princesse au sein d’un beau royaume. Elle avait également beaucoup d’attentions et des câlins comme s’il en pleuvait. Dès que ses parents n’étaient plus à ses côtés, elle s’empressait de faire une moue, de pleurer afin de les faire rappliquer et ça marchait à la perfection. Tout ce temps, les parents se donnaient du mal pour la satisfaire, mais plus le temps avançait, moins le père se sentait capable de s’occuper de sa fille et cela créait des disputes au sein du couple. Eva tentait de pleurer, de montrer qu’elle avait besoin que l’on s’occupe d’elle, mais elle n’obtenait que de l’attention de sa mère qui lui apprenait les choses de la vie, celle les plus basiques qui lui serviront. Son père se désintéressait de la vie familiale, préférant rester dans un coin à ruminer. Cela s’aggravait tellement que la mère demanda le divorce. Eva encore toute jeune assistait au déchirement de sa famille et voyait que sa mère obtenait la garde. Pour son père, la dernière fois qu’elle le voyait, c’était lorsqu’il lui disait au revoir, lui disant clairement qu’il ne pouvait pas s’occuper  d’elle, qu’il en était incapable. Ce moment était dur pour elle qu’elle se réfugiait dans sa chambre, écoutant sa boite à musique se rappelant ses moments à la fois de bonheur et de déchirement. Elle ne comprenait pas, pensant encore à une version idyllique, mais après ses évènements, sa mère décida de se rapprocher de sa famille emmenant sa fille au cœur de Los Angeles.

Dès leur arrivée là-bas, Eva comprenait que son conte était fini. Sa boite à musique signifiait bien qu’il fallait entrer dans la réalité. Elle se promettait que plus personne ne viendrait gâcher ses rêves et cette boîte allait lui rappeler ses instants. Elle ne devenait plus aussi naïve, mais bien ambitieuse, voulant obtenir ce que les autres avaient en leur possession. Elle désirait les dominer et avait déjà mis un plan en tête pour ça, se montrant à la fois si douce et si cruelle en même temps. Dès le début de la scolarité, elle en faisait voir de toutes les couleurs aux jeunes garçons qui voulaient se battre pour ses beaux yeux. Elle décidait de les faire affronter en pleine cour de récréation et voilà ainsi comment elle réussissait à les avoir, alors que les surveillants venaient immédiatement la voir. Prenant de suite leur défense, il lui suffisait de faire un grand speech pour comprendre qu’au fond d’elle, elle aspirait à de hautes responsabilités. Bluffés, les surveillants se retrouvaient comme des idiots, partant et ne sachant pas quoi dire sur le coup. Les jeunes garçons reconnaissant vouaient une admiration à la belle qui demandait en échange des présents. Elle était devenue une princesse dans son petit royaume, remplaçant cette attention qui lui avait tant manqué. Elle avait la possibilité immédiatement de sécher, de profiter un peu du dehors tant que ses hommes savaient prendre les devants pour la couvrir, prendre ses affaires, et même travailler à sa place. Elle ne se gênait pas pour obtenir leurs attentions.

En grandissant, elle voyait bien son pouvoir étendu sur ses jeunes garçons, même au point qu’ils se disputaient pour la conquérir et sortir avec elle. Seulement, elle se souvenait bien qu’un homme, c’était fait pour qu’elle souffre en sa présence, alors autant qu’elle le domine pour pouvoir le jeter s’il était usagé que l’inverse à cause de ce qu’elle avait vécu avec son père. Cependant elle avait déjà en optique l’ambition de se sortir de cet environnement où elle ne prenait aucune décision et voulait faire de grandes études. L’économie l’intéressait fortement mais voilà les notes n’étaient pas au mieux, alors même si elle se mettait à travailler, il fallait un bon vieux coup de pouce pour s’en sortir, et ça valait le coup avec un jeune homme qui s’avérait être quelqu’un qui était prometteur et premier de la classe. Elle décidait de sortir avec lui, afin de connaître sa manière de pensée, de travailler, d’être performante et de tout remonter. Il était doué en football américain, alors elle allait le voir aux vestiaires et décidait à le séduire, sortait le grand jeu avec une tenue bien sexy, le kidnappant et donnant dans ce qui porte malheur afin qu’il ne joue pas et qu’il l’aide, même si ça doit le mettre hors-jeu. Il savait pertinemment qu’elle voulait le piéger, mais il ne réussissait pas à s’en sortir, alors il était conquis, charmé. Elle l’embrassait fougueusement, arrivant à faire sa proie. Le faisant languir lentement, c’était au moment de ses premiers cours particuliers qu’elle réussissait à obtenir ce qu’elle voulait à savoir la méthode mais aussi l’homme qui allait avec. Elle avait sorti le grand jeu avec diner, chandelle et tenue bien affriolante. Il savait qu’il était en présence d’une diablesse à l’état brut, mais elle était tellement sexy que de dire non, c’était impossible. Ils passèrent ensemble un moment des plus inoubliables. Eva avait donc enfin son petit ami, son joker à utiliser quand elle allait échouer. Elle comptait sur lui pour l’aider et sans même qu’elle ne demande, il était allé le professeur en question pour plaider la cause. L’équipe était en place. Voyant qu’Eva travaillait dur, il tentait de remonter la moyenne mais très légèrement, ce n’était pas assez. Eva décida de piéger le professeur. Alors que les cours étaient terminés, son petit ami avait déposé sur elle un petit micro pris dans la salle vidéo afin de le prendre au piège. Elle allait à la salle des professeurs et le voyant tout seul, elle commençait lentement à le chauffer. Celui-ci restait pourtant intègre, mais elle s’approchait de lui, suffisamment pour croire qu’il avait pu commencer à la déshabiller. Elle criait au viol. Il semblait tellement scandalisé mais elle lui posait un ultimatum sur son avenir : s’il ne remontait pas ses notes, elle le dénoncerait comme violeur et plus jamais il n’enseignerait. Résigné, celui-ci accepta le marché et elle sortait avec le grand sourire, rejoignant son homme qui allait devenir plus qu’un boulet à ses yeux.

Grâce à ses manœuvres, elle réussissait à obtenir le diplôme avec une mention ce qui lui ouvrait des portes de nombreuses universités à seulement 19 ans : Princeton, Harvard et UCLA. Elle décidait directement de venir dans la faculté de Princeton où elle savait que l’enseignement était assez réputé. Son petit ami était ravi pour elle de cette possibilité et comptait la suivre. Seulement, il n’était qu’une transition et elle ne comptait en aucun cas avoir des boulets à ses pieds alors elle le largua aussitôt, ne pensant qu’à sa douce ascension. Très vite, elle se mettait au travail, afin de réussir sa licence en économie, même si de temps en temps, un peu de fête, ça ne faisait pas de mal après tout mais elle jetait facilement comme des serviettes. Elle n’avait en tête de n’avoir aucune relation stable préférant se concentrer sur son travail. D’ailleurs elle obtenait son diplôme avec une belle mention qu’on lui proposait peu de temps après celui-ci un poste de professeur en économie en remplacement d’une personne qui avait eu un accident sur le trajet. C’était un coup de chance pour elle. Elle allait s’occuper des premières années, ceux généralement difficile et bien agités de découvrir les joies de la fac. Elle savait se montrer à la fois souple et dure ce qui lui avait valu le respect de ses élèves et même de la direction qui la titularisait dans le rôle.

Elle savait mener sa barque comme elle entendait, même si des hommes pensaient qu’elle n’avait pas sa place, car trop jeune, trop bimbo. Il lui suffisait de s’approcher et de montrer qu’ils étaient des petits toutous en sa présence que cela lui a valu d’être tranquille. Elle en avait dans le ventre et décidait de continuer à atteindre les échelons. En aucune façon, elle ne désirait rester en tant qu’enseignante toute sa vie. Elle voulait un poste à responsabilité, qui montrait de quoi elle était capable. Elle choisissait de le passer à côté de ses heures de cours. C’était un travail difficile, mais elle n’avait pas peur du danger, prenant le temps d’étudier après ses heures où elle occupait son poste. Elle ne sortait pas beaucoup, mais un de ses collègues de TD l’avaient bien remarqué. Elle se foutait royalement de lui, mais en connaissant bien son nom, elle changeait nettement d’avis, sachant qu’il était fortuné et qu’il pouvait lui apporter une crédibilité supplémentaire, ne représentant pour beaucoup qu’une simple fille qui n’avait rien à faire dans le milieu. Ils sortaient quelque peu ensemble, se fréquentant de temps à autre, mais elle le menait par le bout du nez, lui promettant que s’il était sage, il obtiendrait tout ce qu’il désirait, sinon, il pouvait dire adieu à ce corps de rêve. Il était devenu un esclave et elle profitait pour dépenser l’argent qu’il lui donnait sans rechigner. La vie était belle pour elle et aimait tant ses avantages, de si beaux vêtements et bijoux. Elle était une femme du monde et cela faisait bonne impression aux examinateurs pour son master qui voyait son sérieux dans son travail. Grâce à cela, en deux ans, elle réussissait à obtenir son master en économie.

Avoir un diplôme pareil lui permettait enfin d’asseoir son statut, elle avait une vision bien différente de la relation qu’elle entretenait avec son copain, préférant le larguer mais lui n’était pas d’accord, alors ils se sont disputés sur la terrasse, et par inadvertance, celui-ci est passé au-dessus. Très choquée, elle préférait vite se comporter comme quelqu’un l’ayant vraiment découvert. De toute façon, elle ne l’avait pas touché et personne ne savait qu’elle voulait le larguer. Elle était douée, jouant les copines tristes. Après cet épisode, elle décidait de se spécialiser dans les travaux de recherche sur l’économie américaine, en particulier sur les prévisions permettant de prévoir les risques à court ou moyen terme. Elle réduisait son quota d’enseignement préférant se consacrer à ses recherches. Avec tout ce qu’elle prévoyait, elle s’attaquait directement au doctorat. Plus rien ne pouvait l’arrêter, enfin les choses allaient subitement changer dans sa vie. Alors qu’elle commençait à enseigner à de petits groupes, elle repérait vite un élève qui semblait sortir du lot. Il s’agissait de Colin Porter. Sa perspicacité assez impressionnante de même que sa participation avaient fait de cet élève sa cible. Elle s’intéressait à lui, lui proposant même de devenir l’assistant de recherche, ce qui était tellement mieux qu’un travail de serveur. En même temps, s’il accepte, elle se débrouillera pour obtenir plus que sa simple participation. Elle sentait comme une alchimie, même bien plus. Cette impression était pour elle bien surprenante mais par curiosité, elle comptait bien pousser plus loin cette relation.