« papa s'il te plait, arrête de me regarder comme ça, tu sais que j'veux faire comme toi. » dis-je en soupirant. Je voyais dans ses yeux que j'allais lui manquer. J'avais la chance d'avoir eu des parents plutôt fortunés mais tellement aimants. J'étais leur seul enfant et j'avais la chance de me sentir aimé au plus haut point. Je pris ma mère dans mes bras avant de caresser ses cheveux trop bien coiffés. Je lui glissai un petit je t'aime à l'oreille avant de suivre théo vers l'embarquement à l'aéroport. Malgré le fait que la france allait me manquer, je quittais l'europe, heureux. J'étais accompagné de mon meilleur ami d'enfance, théo longchamp. ah ce théo, comment décrire notre relation? Théo était mon voisin depuis que j'avais déménagé à paris, soit depuis l'âge de cinq ans. J'étais officiellement tombé amoureux de ses beaux yeux à dix ans. C'était lui qui me défendait à l'école des gros balourds et des moqueries que les jeunes me lançaient. C'était en quelque sorte mon héro et ça, il l'ignorait. J'lui avait jamais avoué tout ça, c'était délicat d'avouer à quelqu'un qu'on connaissait depuis toujours. hey! j'suis amoureux de toi depuis que je suis gamin! non sérieusement. en plus, théo avait toujours manifesté son amour pour les femmes et je ne crois pas qu'il était vraiment du genre à aimer les garçons, surtout moi, qu'il considérait comme un pote. Moi? je faisais tout pour qu'il m'aime et j'allais même à lui préparer des petits déjeuners. « alors t'as ton passeport? » demandais-je à théo alors que nous approchions la douane. Il me fit signe que oui, je lui souris ensuite. J'arrivais pas à croire qu'on allait à l'université ensemble, c'était comme un rêve qui se réalisait, moi, théo et les états-unis. Je déposai donc mes valises et celles de théo sur l'énorme tapis roulant, j'aimais bien le traiter aux petits oignons. Ma valise pesait une tonne, théo faillit tombé par derrière lorsqu'il tenta de la soulever. Je souris, gêné. « j'ai emporté plusieurs romans… tu sais, des études en littérature, il faut lire! » dis-je en posant ma main sur ma bouche. Oui, j'avais comme rêve de devenir écrivain et c'est pourquoi je souhaitais faire mes études à princeton, comme mon père. Rapidement, nous embarquâmes à bord de l'avion. Je n'aimais pas vraiment les décollages et je tentai de demeurer calme, même si théo était là et qu'il savait que je détestais cela. Je pris place, sur mon siège près du hublot. Je sentis la main de mon ami sur ma jambe, je lui souris, il faisait tout pour me rassurer. J'enfilai mes écouteurs et continuai à lire mon livre, j'avais besoin de me détendre. Je tendais donc une de mes écouteurs à mon ami, en souriant en coin. J'espérai que les états-unis serait pour nous le début d'une nouvelle relation, je l'espérai plus que tout au monde. « alors, aurevoir l'europe, bonjour les usa! » dis-je à mon ami en souriant.