Assise sur une banquette dans le fond du Starbuck, je me réchauffais les mains autour de mon chocolat chaud chantilly. Il est bientôt dix-sept heures, il va bientôt arriver. Rien que d’y penser me donne mal au ventre et noue ma gorge, j’ai tellement peur, tellement peur qu’il n’aime pas le deuxième moi…

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Plus tôt dans la journée.

J’avais un trou ce matin, ce qui m’avait permise de manger plus tôt au restaurant universitaire, avant l’heure de pointe. Maintenant je pouvais au calme réviser quelques leçons. Mais le calme fut interrompu quand mon portable vibra. Quand je vis RK s’afficher, je ne pus m’empêcher de sourire avant même de lire le message. « Je ne pensais pas être le pire espion du monde mais là je commence sérieusement à me poser des questions... Je peux avoir plus d'indices chérie? », je lâchai un petit rire qui raisonna dans la classe vide où je me trouve.

J’ai rencontré Ravenkill en ligne sur Call of Duty. Trouvant que je jouais bien, il m’a ajouté dans ses amis et quand on était connecté en même temps, il m’inviter pour que l’on joue tous les deux dans le même camp. Ça fait deux ans maintenant qu’on l’on se parle tous les jours et c’est une personne que je considère vraiment comme un ami. Alors quand il est rentré cette année à Princeton, il veut qu’on se voit, mais moi je préfère faire un petit jeu de recherche. Alors chaque semaine je lui donne des indices pour qu’il essaye de deviner qui je suis, mais sans succès pour le moment. En même temps je suis sûr qu’il ne cherche pas au bon endroit. Personnellement je l’ai trouvé dès le premier jour. Il était avec les personnes que j’attendais et j’ai tout de suite reconnu sa voix, cette voix que je connais par cœur…

Je rangeai mes affaires, puis je partie dehors pour regarder dans le réfectoire. Il est à sa table habituelle, le portable à côté de lui attendant sûrement mon nouvel indice. Lundi : « je ne suis pas blonde ». Mardi : « mes cheveux ne sont pas courts ». Mercredi : « je n’ai pas de piercings ». Jeudi : « J’ai souvent les cheveux détachés ». Je réfléchis à un indice bien vague que je pouvais lui donner aujourd’hui et j’écris sur mon portable « Indice du jour : mon portable est tactile ». Je le vis lever les yeux au ciel avant de prendre son portable et de m’envoyer « Tu te fou de moi n'est-ce pas ? Tu prends ton pied à me torturer ! ». Je le regardai depuis la fenêtre il écrivait un autre message, j’attendis et je reçus : « Je suis sûr que tu te fends la poire à chaque fois que tu me vois ». Je me retenus de rire et l’observai pour savoir ce que je pouvais lui envoyer pour le faire enrager encore plus et je vis le détail qui me fallait, j’envoyai « J’adore ton sweat gris, mais attention tu as un cordon plus long que l’autre tu devrais les remettre à la bonne taille. Et très bon choix de dessert, j’adore les muffins  <3 ».  Je le vis toucher les cordons de son sweat avant de me répondre «Espèce de maniaque ! Mes cordons sont très bien où ils sont. Je t'aurais bien offert mon muffin si tu montrais le bout de ton nez ! ». Je lui jetai un coup d’œil. J’adorais depuis le début de la semaine le faire tourner en bourrique, avec un sourire j’envoyai « C’est tentant, mais non merci. ». Je ne le regardais plus quand je reçu en retour « Tu ne veux pas te montrer car tu as honte de moi ? ». Bizarrement mon sourire s’effaça. Ce n’est pas que je n’ai pas honte de lui, mais c’est sûr que s’il arrive à deviner qui je suis, on ne pourra pas être amis ici…. Je décidai de repartir et en marchant j’envoyai : « C’est toi qui me détesterais, je suis sûr que tu m’as déjà insulté sans le savoir. ».  Je disais vrai, il doit avoir une idée totalement fausse de moi, il connait la Eden de la maison, pas la Eden de l’université. En peu de temps je reçu « Je t’ai insulté !? Jamais je ne te détesterais ! Pas plus que maintenant en tout cas ». Je me stoppai dans ma marche vers ma salle de cours. J’hésitai un long moment, mes doigts écrivaient un message, puis mon pouce resta un moment devant envoyer. Je fermai les yeux et fini par appuyer sur la touche. Je venais de lui donner rendez-vous ce soir, au Starbuck. Pas celui du centre-ville, mais un plus petit dans des rues peu fréquentés et ou je ne risque pas de croiser quelqu’un de l’université.

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Actuellement, 18h26 le 20 septembre

Je reçu un message, Alec me demande, où je suis dans le Starbuck. Je lâchai mon chocolat et envoyai « Quand tu rentres, tout au fond à droite, sur un fauteuil. J’ai les cheveux noirs. ». Je reposai le portable. Impossible de faire marche arrière à présent.

L'heure tourne... Mais diable ces saletés d'aiguilles ne peuvent pas tourner plus vite ?! Je foudroyai l'horloge qui ne semblait pas décidé à entamer ces dix dernières minutes. Cette heure de cours était interminable. Alors que la plupart prenait des notes et que d'autres dormaient bien calés sur la table je n'arrivais pas à rester en place. En effet, le cour était ennuyeux mais, le problème n'était pas là. J'allais enfin découvrir la réponse de cette énigme fâcheuse. J'aime les casse-tête et je n'échoue que rarement.

En effet, dans moins d'une heure j'allais rencontrer Evolution-Eevee en IRL. Cette fille qui a occupé toutes mes nuits sur Call of duty. On m'a toujours dit que les amitiés virtuelles ne duraient pas. J'ai la preuve que si ! On se connaît depuis pratiquement deux ans et nous sommes pratiquement connectés vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Une belle amitié mais depuis notre dernière conversation je suis tout de même très intrigué. En effet, elle ne semble pas vouloir me révéler son identité. Au début je pensais que c'était par pur sadisme mais au fur à mesure que les jours passaient, les indices étaient de plus en plus vagues. De plus,  il paraît que j'ai eu un certain conflit avec elle. Soit disant je l'ai insulté... Il est vrai que je dis formellement ce que je pense à tous les gens qui osent me prendre de haut mais ce n'est pas de ma faute si j'ai tendance à me questionner sur leur intelligence. Mais je ne pourrais en aucun cas dire du mal d'un ami. Mais sans le savoir c'est autre chose.

Mon cerveau était en surchauffe. Je tournais et retournais la situation dans tous les sens mais aucun moyen de mettre un visage sur  Evolution-Eevee. C'est mon Irene Adler : une fille terriblement énervante qui cache bien son jeu. Sherlock Holmes sèche...

« C'est fini pour aujourd'hui. »

Lorsque le professeur ferma son livre, je me levai d'un bond, attrapai mon sac en bandoulière et filai comme un voleur de la salle de cours.

Je m'enfonçai dans la ville et me dirigeai vers le lieu de rendez-vous. À peine ai-je vu le Starbuck au bout de la rue que je sortis mon Iphone et demandai à ma chère Evoli où elle se trouvait. La réponse ne se fit pas attendre et elle m'avoua avoir les cheveux noirs. Je m'en doutais. Dés que je passai la porte du café une odeur d’arômes et de cacao caressait mes narines. Mais avant d'aller commander je me dirigeai vers les tables. Au fond de la salle, assise sur un fauteuil j’aperçus une chevelure brune. Malheureusement, la personne était de dos mais une chose était sûr, ça ne pouvait être qu'elle. Je m'approchai de la table et posai mes coudes sur le dossier de manière à être penché au-dessus d'elle près de ses épaules.

- Bouh ! Lâchais-je près de son oreille.

Elle sursauta. À ce moment-là j'eus un sérieux doute si c'était vraiment elle. Mais lorsqu'elle se retourna et qu'elle me fit un grand sourire, cette crainte s'envola. C'était bien ma Eevee ! Un flash apparu dans mon esprit. Je me souviens de m'avoir accroché avec son groupe d'amies en début de semaine au réfectoire pour une raison complètement débile. Une histoire de style vestimentaire si je me rappelle bien. Elle était là assise, totalement muette la tête baissée. À ce moment je n'aurais jamais imaginé que ça aurait pu être elle la fille que je cherchais. Ses propos sont devenue tout de suite plus clairs. J'allai devant elle et m’exclamai :

- Mon dieu une bourgeoise mais quelle horreur !

Son visage se décomposa devant mes paroles. Elle avait gobé ma comédie. Je lui fis un large sourire et lui attrapai le bras pour la forcer à se lever et je l’attirai contre moi. Je la serrai fort dans mes bras. Ce n'est pas trop tôt. Cela fait un moment que j'avais une envie folle de faire ça. Comment pouvait-elle croire que je la repousserais ? Il faut vraiment être idiot pour abandonner une amie juste pour un prétexte pareil.

CODE TOXIC GLAM

J’ai peur. Terriblement peur, mes mains serrées l’une contre l’autre, je vois mes jointures devenir blanches. Je n’ose pas me retourner, pour voir s’il arrive ou non et quand un « bouh » se fit entendre à mes oreilles je sursautai et mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Je me retournai vivement pour voir Alec. Je lui souris et déliai même mes mains que je posai sur mes genoux. Je n’osai rien lui dire, j’essayai de décrypter sa réaction. Est-ce qu’il est déçu que ce soit moi ? Est-ce qu’après ça il va continuer de me parler comme avant ? Est-ce qu’après ça on sera toujours amis ?... Je baissai la tête ne sachant pas déchiffrer son visage et me sentant de plus en plus stressée  face à ce silence. Il se place devant moi toujours sans dire mot, il est en train de se dire qu’il a fait une grosse erreur en venant ici j’en suis sûr… Quand il lâcha enfin une phrase, je sentis mon cœur s’arrêter et tomber dans un gouffre. Je le savais, maintenant il me déteste… Je fermai les yeux juste un instant pour oublier la douleur qui me transperce en ce moment même, je n’aurais jamais dû lui donner rendez-vous ici. Quand je décidai à nouveau de poser mon regard sur mon interlocuteur, celui-ci sourit. Pourquoi ? Je n’eus pas le temps de réfléchir à la réponse de cette question qu’il tira sur mon bras pour forcer à me lever puis je sentis ses bras m’envelopper et la chaleur de son corps se diffuser sur moi. Je mis à temps à comprendre comment je me suis retrouvée là, dans ses bras. Quand, soudain, tout devint plus clair. Il plaisantait, c’était juste une plaisanterie. Quand je réalisai qu’il était heureux d’être là, avec moi, peu importe qui je suis, je me laissai aller mon corps contre le siens, laissai ma tête tomber contre son épaule et passai les mains dans son dos où j’agrippai nerveusement son sweat pour le serrer entre mes doigts. Il est là, contre moi, il m’amène dans un endroit que je ne veux pas quitter… Je me sens tellement en sécurité dans ses bras comme si rien ne peux m’atteindre, que rien ne me viendra me blesser tout le temps que je reste là. Et… Je veux… Je veux que ce moment dure éternellement… Avec toutes les peines du monde, je réussi à lui lâcher un merci presque inaudible. Puis quand il me dit que j’aurais pu être le concierge, il m’aurait aimé quand même je ne pus m’empêcher de sourire. Je sentis mon corps se détendre et lâchai les pans de son sweat pour poser les mains à plats sur son dos, même si je sentais les plis du vêtement que j’avais créé par mon emprise. Je relevai la tête pour voir son visage et je réussi à dire :

_Si je m’étais déguisée en concierge tu aurais vite trouvé l’intru.

C’est vrai qu’il aurait trouvé de suite. Moi avec un balai dans les mains ? C’est pas naturel. Je dois tenir de ça de ma mère, c’est d’ailleurs pour ça qu’elle engage un jour sur deux une personne pour faire le ménage parce qu’entre elle et moi, c’est vite le bazar. Je ne quittai pas des yeux mon ami quand celui-ci me demanda avec un petit sourire moqueur « Alors comme ça tu es une peste ? ». Je souris largement à sa remarque et répondis :

_On peut dire ça comme ça, mais seulement à Princ' ou avec mes amies de là-bas.

C’est vrai que c’est seulement avec elles que je me comporte ainsi. Quand je suis avec des amis d’enfance et que je sais qu’on ne risque pas de croiser des étudiants de l'université où on est, je me détends totalement et je peux être réellement moi-même, chose impossible à l’université. Puis il m’avoua qu’il avait du mal à imaginer ça. Je pris alors un visage que je voulais énigmatique et avec un sourire et une voix suave je déclarai :

_Il ne faut jamais se fier aux apparences.

Surtout avec moi. Je suis vraiment le modèle type pour illustrer cette citation ! Je le regardai dans les yeux, ses yeux bleus que j’adore déjà. J’ai conscience que ça fait un moment qu’on est ainsi debout l’un contre l’autre, à contre cœur je fis glisser doucement mes mains et me détachai un peu de lui et lui demandai :

_Tu veux peut-être commander ? Et après ça on pourrait s’asseoir sur le fauteuil pour discuter.

Il me sourit en me disant « Je reviens », puis il partit commander. J’en profitai pour m’asseoir sur le fauteuil où j’étais et pour boire une gorgée de mon chocolat chaud posé sur la table d’à côté. Je laissai le gobelet entre mes mains, il était moins chaud que tout à l’heure, mais il l’était suffisamment pour que je sente une légère chaleur se diffuser sur mes doigts. Mais il y a à pas dire, j’étais bien mieux contre Alec.

Je serrai Eden dans mes bras. Elle gloussa, ne s'attendant pas du tout à que je l'attire contre moi alors que je lui avait lâché une remarque déplacé. Mais je ne voulais pas qu'elle croit que je la détestais. Je l'adorais encore plus qu'avant ! Pouvoir enfin mettre un visage sur l'une de mes amies les plus importante. Combien de fois j'avais imaginé notre rencontre. Par hasard dans la rue ou une simple coïncidence. Lorsqu'elle passa ses mains dans mon dos je compris que je n'étais pas le seule à vouloir cette rencontre. J'avais finir par croire qu'elle retardait ce rendez-vous car le problème venait de moi. On ne sait jamais. Je n'ai pas le physique de Brad Pitt et je me démarque assez de ces étudiants pleins de frics qui traversent le couloir avec un brushing impeccable et la dernière montre Rolex au poignet.

Je sentie une odeur florale m'envahir. Le parfum d'Eden sentait incroyablement bon. Je ne pouvais pas croire qu'elle était enfin avec moi. C’était impossible. Jamais je n'aurais cru que la voir enfin me ferais autant d'effet. J'étais fou de joie. Je ne voulais pas la lâcher par peur que cette fille ne soit qu'un mirage. Une simple illusion irréelle qui allait disparaître d'un battement de cils. Je respirais le parfum boisé de pommier dans ses cheveux. Non, elle était bien là.

Je ne pu me retenir de sourire. Elle avait agrippé fermement mon sweat comme-ci elle avait peur que je m'envole. J'étais attendris par sa réaction. Jamais je n'aurais imaginé une seule seconde la repoussé. J'avais eu trop de mal à la trouver.

- Tu aurais pu me dire que tu étais le concierge je t'aurais aimé quand même.

Elle sourit à ma remarque et me répondit que si elle se serait déguisé en concierge je l'aurais vite trouvé. Ce n'est pas faux. Je reculai mon visage pour pouvoir détailler celui d'Eden. Elle était rayonnante.

- Alors comme ça tu es une peste ? Demandais-je d'un ton moqueur.

Elle m'avoua que c’était en partie vrai. À Princ's on la connaissait sous ce visage là mais sinon elle était la Eden que je connaissais. D'une voix suave elle déclara qu'il fallait ce méfier des apparences. Elle aurait dût me le dire plus tôt !

Je ne m'avais pas aperçu que cela faisait un bon moment qu'on était l'un contre l'autre debout au milieu du café. Certain curieux s'était arrêter dans leur discussion pour nous regarder ou parler de nous. Ma Eevee remarqua elle aussi et décida de me lâcher. La sensation de ses bras était toujours marqué sur mon torse.
Elle me demanda si je voulais commander. Je souris et lui lâchai un « Je reviens » avant de m'éloigner.

Heureusement, il n'avait pas trop de monde dans la file d'attente. Je commandai mon éternel Caramel Macchiato en format Grande et deux cookies aux chocolats blancs avant de m’asseoir sur un fauteuil en face de celui d'Eden. Dans le Starbuck où j'allais d'habitude, j'avais pris l'habitude de « flirter » avec l'une des employés qui avait flashé sur moi. Avec elle j'avais toujours un cookie gratuit ou un supplément de crème.

- Pas trop déçu de ton côté ?

Le café me brûla les lèvres. Eden sourit et me répondit qu'elle n'était pas du tout déçue. À vrai dire, si c'était le cas elle ne m'aurait pas donné rendez-vous et se serait cachée tout le long de l'année. La boisson me brûla la gorge.

- Il faut dire que tu m'as reconnu assez facilement. Je suis si facile à trouver que ça ?

Il est vrai que je ne suis pas quelqu'un de mystérieux ou quoi que ce soit. À vrai dire j'ai toujours été fidèle à moi même ! Je n'ai jamais cherché à être quelqu'un d'autre juste pour plaire à quelqu'un. Eden me regarda avec attention et répondit qu'elle connaissait ma voix depuis deux ans et qu'elle s'attendait à me voir avec les personnes avec qui je suis. Cela me fit sourire. Il est vrai que contrairement à moi je n'avais jamais entendu sa voix à Princ's. Lorsque je me suis accroché avec ses amies, elle était restée silencieuse et n'avait pas une fois levé la tête. J'aurais dû me douter de quelque chose à ce moment-là. Mais j'étais tellement en colère contre les autres pestes que je n'avais presque pas calculé Eden. J'aurais dû me méfier davantage lorsqu'elle m'a avoué par SMS que je l'avait déjà « insulté » sans le savoir.

- Je suis assez prévisible en effet.

Elle remit une mèche de cheveux en place et me contredit en m'avouant qu'elle ne savait pas comment j'allais réagir aujourd'hui en la voyant. Cette remarque me fit  pouffer de rire. Je suis sûr qu'elle pensait que ça allait mal se passer. Peut-être qu'elle imaginait que j'allais super mal le prendre de savoir qu'elle était différente. Pourtant elle sait très bien que je suis pas ce genre de personne. Il est vrai que je n’apprécie pas trop les filles à papa mais pas au point de les bannir de ma vie. Je ne juge jamais une personne au premier abord, j'observe, je détaille mais je ne juge pas. Sauf si elle n'en vaut pas la peine. .Je mordis dans un de mes cookies. Le bout de sa jupe était froissé. Je pense que lorsqu'elle m'attendait elle n’arrêtait pas d'y toucher à cause du stresse.

- Je n'allais pas hurler et prendre mes jambes à mon cou tout de même.

Elle passa nerveusement une main dans ses cheveux et fuit mon regard. Elle était mal à l'aise. Elle réalise enfin qu'il n'avait aucune raison pour qu'elle puisse imaginer le pire et lâcha une phrase totalement incompréhensible pleine d'hésitation. Elle finit par baisser les yeux et fixa ses genoux. Je n'ai pu m'empêcher de rire et manqua de m'étouffer avec un morceau de cookie. Le rouge lui monta au joue. Elle semblait totalement déboussolée.

- Tu es mignonne. J'ai limite couru pour venir ici, je n'allais quand même pas m'enfuir tout de suite.

Eden releva la tête et un sourire illumina son visage. Elle entortilla une mèche de cheveux autour de son doigt. À ce moment-là je ne reconnu plus Evolution-Eeve. Alors que j'avais longtemps imaginé une fille pleine d'énergie, têtue et sûr d'elle, je l'avais complètement gêné. Je la comprend. J'avais vraiment du mal à rester décontracté devant elle. C'est sûrement parce que c'est la première fois que je la vois en IRL.

CODE TOXIC GLAM

Il revenu s’asseoir sur un fauteuil en face de moi avec un gobelet de je ne sais pas quoi. Et avec des cookies. Puis il me demanda si je n’étais pas trop déçu. Me surprendre oui, me décevoir ? Loin de là. Je lui souris et je lui répondus :

_Non. Pas du tout déçu.

À l’odeur je cru reconnaître du café, et une légère odeur de caramel. Je n’aime pas trop le café, l’odeur est trop forte et en plus ça salit les dents. Puis je n’aime pas non plus l’effet énervant que ça provoque. Mais bon tellement de personnes autour de moi boivent du café qu’à force je m’accommode de l’odeur. Il me demanda ensuite s’il était si facile à trouver que ça. Et bien oui puisqu’il m’a fallu un seul jour pour le repérer et un autre pour être vraiment sûr que je ne me trompe pas. Je connais sa voix par cœur, quand je ne l’entends pas pendant une journée (souvent car je n’ai pas pu avoir mon temps de jeu vidéo car une amie dort à la maison où que moi-même je ne suis pas chez moi) il me manque quelque chose. Je déclarai alors :

_Je connais ta voix depuis deux ans et tu étais avec les personnes que je m’attendais.

Il confirma de suite qu’il était assez prévisible. Pas tant que ça à vrai dire. Je replaçai dans ma chevelure une mèche qui dépassait et qui n’avait rien à faire là où elle est puis j’avouai :

_Oh, pas totalement. Je ne sais pas comment tu aller réagir aujourd’hui.

Rien que d’y repensais je ressenti la boule de tout à l’heure se reformer dans mon ventre et commencer doucement à tordre mes organes un par un. Cette rencontre et si stressante et même s’il m’affirme qu’il n’aurait pas pris les jambes à son cou, je ne peux m’empêcher de penser qu’il aurait pu le faire. Pour me rassurer je passai une main dans mes cheveux. J’adore les sentir sous mes doigts quand j’ai besoin de réfléchir et que j’ai besoin de me sentir plus rassurée, j’essayai de faire une phrase correcte :

_Non… Mais… Je ne sais pas… J’avais peur que… Je ne sais pas…

Je baissai immédiatement la tête après mes paroles incompréhensibles. Pour la phrase correcte on repassera. Pourquoi j’ai tant de mal à m’exprimer maintenant qu’il en face de moi ? Alors qu’à travers un micro je n’ai jamais eu de problème. Quand je l’entendis rire, je relevai la tête et je sentis mon corps (surtout mon visage) se réchauffer. Se moque-t-il de moi ? Pourquoi ?! Je m’attendais pas à ce qu’il lâche tout d’un coup un « Tu es mignonne » et à ce moment je sentis mes joues chauffer encore plus. Pourquoi ? Je ne ressens jamais rien quand on me dit ce genre de chose habituellement. Puis il déclara qu’il avait  presque couru pour venir ici. Oh moi aussi j’ai failli. Dans le sens inverse. Mais ça me faisait du bien qu’il me dise ça, vraiment du bien et je ne pus retenir un sourire. Je passai une mèche autour de l’un de mes doigts et cette fois-ci j’essayai de faire une phrase complète avec déterminant sujet verbe et complément :

_C’est vrai que ça fait longtemps qu’on se parle, mais… Comme je suis surement assez différente de ce que tu imaginais, j’avais peur que tu sois déçu…

Après tout comment il m’imaginait ? Sans doute pas avec les filles riches qui adorent avoir tout le monde à leurs pieds en un claquement de doigt. Il comptait tellement pour moi, il était vraiment le seul ami qui connait mon autre côté, alors que même ma meilleure amie n’en connais qu’un sur deux. C’est ça qui est effrayant dans cette rencontre. Il a accepté depuis longtemps une partie de moi, mais aime-t-il la deuxième ? Ça me semble pas le déranger tant que ça il me l’a prouvé à de nombreuses reprises et il continu de le faire. Je me saisis de l’occasion pour me détendre et lâchai mes cheveux avant de lancer avec une voix qui ressemblait plus à celle de d’habitude :

_J’ai d’ailleurs adoré les têtes que tu faisais quand tu recevais mes SMS. Absolument splendides !

Il répliqua de suite en disant que je suis une sadique. Peut-être un peu, mais j’adorais tellement le voir galérer. Je me justifiai :

_Comment veux-tu que je sache que tu avais un muffin ce midi.

Mon muffin. Je me rappelai soudain le mien que j’avais abandonné sur une table à côté de moi. Je le sortis de son sachet. J’adore l’odeur du caramel ! Alec me fit une remarque sur le fait que je l’avais finalement eu mon muffin. Je le montrai et commentai :

_Oui et bien meilleur en plus.

J’arrachai un petit bout pour le poser sur le bord de ma bouche et le manger. Mon interlocuteur confirma mes dires et finit son premier cookie. Après avoir moi aussi bien entamé  mon cookie je me saisie de mon gobelet de chocolat chaud pour constater qu’il ne l’est plus. Je l’ouvris pour le regarder d’un air dépité et annonçai :

_Je vais demander pour le faire réchauffer.

Je me levai en m’extirpant du fauteuil, mais malheureusement j’oubliai les pieds de table ne se trouvant pas loin. Je n’eus pas le temps de comprendre qu’après mettre redresser je vis mon gobelet à terre et son contenu sur Alec. Oh mon dieu la gourde. Je me mordis les lèvres.

_Je suis désolée….

Il y a pas à dire, cette rencontre n’est vraiment pas comme les autres.

Il est vrai que je ne m'attendais pas du tout à voir Eden perché sur des Louboutin et un sac Hermes sous le bras mais c'est grâce à ça que j'ai pu la rencontrer ! Si elle n'aurait pas été à Princ's je serais sans doute en train de lui envoyer des SMS. De plus, ma Eden est différente des autres. Elle n'ai pas artificielle comme ces autres filles. Sinon on ne serait pas resté amis aussi longtemps. Je voyais que cela la travaillait. J'en déduis que très peu de personne sait qu'elle à un côté geek. Comme moi j'ignorais quelle avait une autre facette. Comme on dit ; il faut se méfier des apparences. Après s'être battu pour sortir une phrase compréhensible, elle déclara qu'elle avait peur que je sois déçu. Décidément elle n'avais toujours pas compris le message. Mais au file de la conversation elle se détendu enfin et redevenu la Eden que j'avais l'habitude d'entendre chaque soir.

- Tu es la seule personne à m'avoir fait tourner en rond pendant une semaine. Comment puisse-je être déçu ?

Elle m'avoua avoir bien rigolé lorsque qu'elle voyait mes réactions face à ses SMS. Elle ne changera jamais... Je n'aime pas qu'on me prenne pour un boulet mais c'est vrai que je ne ferais pas un bon détective … Moriarty m'aurait déjà tué depuis longtemps.

- En plus tu m'observais mais qu'elle sadique !

Elle se justifia en me rappelant l'histoire du muffin ce midi. Il est vrai qu'elle avait sans doute vu se que je mangeais pour m'avoir dit ça. J'ai dû la croiser plusieurs fois dans les couloirs et je me suis jamais posé la question «et si c'était elle ? » Quand on a une image précise dans la tête on n'arrive pas à imaginer que les choses peuvent être autrement.
Elle sortie de son sachet un muffin au caramel qu'elle avait commandé.

- Enfin de compte tu l'as eu ton muffin !

Elle me confirma cela en me souriant. Elle déclara aussi qu'il était bien meilleur. En effet, il n'y avait pas photo. Les muffins de Starbuck était à tomber par terre. Non seulement le choix de parfum était énorme mais il était aussi énorme ! Pour ma part je préfère le muffin double chocolat. C'est moins originale mais quand tu vois la taille des pépites, tu es tout de suite conquis.
Alors que j'entamais mon deuxième cookie je la vis se saisir de son gobelet et m'informa qu'elle allait le réchauffer. Elle se leva et...
Son chocolat était délicieux. Certes une peu froid mais heureusement pour moi. Pourquoi je vous dit ça … Par ce que je suis arrosé bien sûr ! En moins de deux seconde je me retrouvai le sweat trempé.  En voyant le regard coupable d'Eden je devinai qu'elle ne l'avait pas fait exprès. Elle excusa à plusieurs reprises ne sachant plus où se mettre.
Je la regardai d'un air sévère plein de reproche et déclarai le plus sérieux du monde.

- C'est là où tu dois te mettre à genoux devant moi et me passer une serviette sur le corps.

Ma remarque la fit rire. Je ne lui en voulais pas. Je suis quelqu'un de très maladroit, je suis toujours le premier à finir par terre et à me prendre un lampadaire donc je n'ai aucun reproche à faire à qui que ce soit. Elle m'avoua être d'accord pour les serviettes mais que c'était normalement les hommes qui se m'était à genoux et non les femmes. On n'est d'accord. Mais pour moi les princes charmants mettent des pyjamas pikachu et viennent chercher leur princesse en skateboard. Je souris à sa remarque et déclarai :

- Je ne vais pas te demander en mariage tout de suite ! On va attendre un peu pour ça.

Elle me répondit qu'il fallait que je trouve un autre endroit que le chocolat pour cacher la bague avant d'aller me chercher des serviettes et une éponge.

- Je trouverais un autre moyens.

Je l'as remercia et tentai d'enlever la tache avec l'éponge humide. Eden sécha le sol avec quelques serviettes. Elle ria et déclara qu'elle avait hâte de voir ça.

- Tu ne sera pas déçu.

CODE TOXIC GLAM

Malgré mes excuses il me regarda très méchamment et je me sentis encore plus mal. J’ai tout gâché en un instant, il y a pas à dire ce rendez-vous est vraiment très différent de tout ce que j’ai eu auparavant.  Mais finalement je ris quand il dit que je dois m’agenouiller devant lui pour lui passer des serviettes sur le corps. Il a tellement un don pour tout dédramatiser et me faire rire. J’adore ça chez lui. Même derrière le micro quand je ne le vois pas il trouve toujours la phrase qui me fait rire aux éclats. Pas beaucoup de monde arrive à m’arracher un véritable rire, mais pour lui c’est une véritable jeu d’enfant. Je fis mine de réfléchir avant de lâcher :

_Pour les serviettes pas de problème, mais pour le reste en général c’est le contraire.

En effet d’habitude se sont les garçons qui sont à mes pieds pas l’inverse. Je me vois mal un jour me mettre à genoux devant quelqu’un, à part quand je dois me faire pardonner par ma meilleure amie, mais ça c’est une autre histoire. Puis en souriant Alec me dit que pour la demande en mariage on va attendre un peu. Je me retenus de rire et en désignant mon gobelet que je venais de ramasser et qui contenait à la base du chocolat chaud je répliquai :

_Evite de mettre la bague dans le chocolat, si je le renverse encore une fois la surprise sera gâchée. Bouge pas.

Je partis jeter mon gobelet vide dans une poubelle et près du comptoir récupérai des serviettes puis demandai si je pouvais avoir une éponge. On finit par m’en apporter une et je retournai auprès d’Alec.

_Tiens. Fais avec l’éponge d’abord ça fera partir la tâche.

Pendant que je dépliai les serviettes pour les mettre sur le sol et essuyer celui-ci, la victime de ma maladresse m’annonça qu’il trouvera un autre moyen. Je ris à cette remarque et je déclarai d’une voix mielleuse :

_J’ai hâte de voir ça mon amour

Les serviettes absorbaient bien le chocolat et l’éponge a aussi bien réussi à nettoyer le sweat d’Alec il rétorquai alors que je ne serais pas déçu. Je m’assis à ses côtés et tirai sur un détail qui me titillait depuis tout à l’heure.

_Tu n’as toujours pas mis ces cordons de la même hauteur.

C’est toujours un truc qui me dérange chez les personnes d’avoir des discordances. Mon père le week-end quand il met aussi des sweats je ne peux pas m’empêcher de tirer sur les cordons pour qu’il soit au même niveau et bien-sûr mon père pour me faire chier va (dès que j’ai le dos tourné) retirer dessus. Je fixai un moment les mains d’Alec pour voir s’il allait me faire le même tour que mon père, mais à la place j’eus le droit à un regard désespéré (que je connais très aussi) et une remarque sur ma maniaquerie. J’y peux rien ma mère est dix fois pire. Je me justifiai :

_Je n’aime pas que les choses soient de travers.

Je vis mon interlocuteur se rapprocher de moi et plonger son regard dans le mien. Je me retenus de me mordre la lèvre inférieur. Ses yeux… Si bleus… J’aime me perdre dedans, y voir un ciel éclatant sans nuages et j’adore qu’il me regarde ainsi. Sans couper la connexion entre nos prunelles il me demanda s’il y avait d’autres choses que je n’aime pas. Je restai plongé dans son regard et je répondis :

_Un tas. La liste est trop longue.

Aussitôt j’eus le droit à une réplique qui ne m’étonna guère. Je posai le coude sur le bord du fauteuil et la tête sur ma main. Il veut vraiment savoir ce que j’aime pas ? On en a pour des jours à rester ici ! Mais bon si en échange il fait de même, ça peut être intéressant de savoir ce qu’il n’aime pas pour ne pas commettre de gourde plus tard. Je le regardai la tête légèrement penchée quand je lâchai :

_D’accord mais c’est donnant donnant.

Quand il me confirma qu’on pouvait partir sur ce jeu, je me lançai.

J'avais enlevé une bonne partie de la tâche avec  l'éponge. Seulement, il était bon pour partir à la machine à laver dés que je rentre. Je posai l'éponge sur la table et Eden se releva après avoir fini de sécher le sol. Normalement ça aurait dû être aux serveurs de s'en charger mais à priori ils n'ont même pas levé le petit doigt.
Eden s'assit près de moi et tira sur l'un des cordons de mon sweat pour les mettre tous les deux à la même hauteur. Apparemment cela la perturbait depuis ce midi ! Je fis une mine désespérée lorsqu'elle me fit la remarque.

- Mais qu'elle maniaque... laisse les faire leur vie à ces cordons !

À vrai dire je ne suis pas très maniaque. Quand je vois l'état de mon appartement j'ai l'impression d'avoir vécu ici toute ma vie ! Entre les vêtements éparpillés sur le sol et le bazar chaotique dans chaque pièce je comprends pourquoi ma mère pétait les plombs lorsqu'elle rentait dans ma chambre !

Eden se justifia en disant qu'elle n'aimait pas que les choses soient de travers. Rien n'est symétrique dans la vie chérie ! Il fallait faire avec. Je me penchai vers elle. Nos regards se croisèrent puis il eut un silence. Je ne sais pas pour quelle raison ma voix resta enfuie dans ma gorge refusant de sortir. Ses yeux profonds m'avaient comme absorbé. Je n'arrivais plus à détourner mes yeux des siens. Je tentai de me reprendre et lui demandai d'un ton curieux.

- Il y a d'autres choses que tu n'aimes pas ?

Le monde disparu autour de nous et elle ouvrit la bouche pour m'avouer qu'il avait un tas de chose qu'elle n'aimait pas. Il était si facile de détester quelque chose. De simples détails peuvent devenir horribles et frustrants pour presque rien.

Je m'approchai d'elle à tel point que je voyais distinctement l'iris de ses yeux.

- J'ai tout mon temps.

Malgré que je connaisse Eden depuis un moment il y avait un tas de choses que je ne connaissais pas d'elle. C'est différent de connaître quelqu'un à travers un écran où de la croiser tous les jours dans les couloirs. Connaître ses craintes et ses peurs risque d'être intéressant.

Eden me sourit et recula pour poser sa tête dans la paume de sa main. On se mit d'accord pour jouer à un jeu. Celui de dire chacun son tour ce qu'on n'aimait pas dans la vie. Eden commença en m'avouant qu'elle détestait les insectes. Cela ne me surprit guère. Ayant un spécimen féminin de 15 ans qui hurle et m'appelle en sanglot chaque fois qu'elle croise une araignée dans la maison. J'ai compris que ces bestioles n'étaient pas la bienvenue sur terre. Ensuite elle me dit qu'elle détestait lorsque sa mère lui prenait ses affaires. Je reconnus la Eden de Comb's lorsqu'elle me dit ça. Après je n'étais pas vraiment matériel. Mais si l'un des membres de ma famille me prenait ma playstation je comprendrais son ressentie. Elle détestait lorsqu'elle partait en voyage et oubliait le chargeur de sa DS. Un problème pour tous les geeks. Les chargeurs sont l'une des choses les plus utiles à notre survie ! Ensuite nous partîmes sur une histoire de couette. Elle n'aimait pas dormir sans couette même en plein été. Cela ne m'étonna pas. Je connais beaucoup de personnes qui préfèrent crever de chaud que dormir sans rien sur eux. Petit je ne pouvais pas dormir sans une couette près de mon oreille car j'avais peur qu'un fantôme vienne me parler pendant la nuit. Eden me fit rire lorsqu'elle me raconta que bourrée elle pouvait dormir n'importe où. Cela me rappelai la fois où complètement ivre je m'étais endormi dans un champ en caleçon avec mon meilleur ami. Le lendemain on était couvert de piqûres !
Le jeu continua longtemps comme ça. À un moment, on parlait des gens qui jugeait trop rapidement les autres. Je lui demandai :

- Quand tu m'as reconnu tu as pensé à quoi ?

Elle me dit que ce n'était pas pareil. Elle me connaît depuis un moment déjà alors elle n'avait aucune raison de me juger. Mais elle me dit qu'elle ne m'imaginait pas du tout comme ça. Il est vrai que je suis loin du stéréotype du geek en pleine crise d'adolescence mais je me sentais plus proche d'eux que les sportifs blonds qui imitaient le paon devant les filles.

- Tu me voyais comment ? Gros et boutonneux ?

Ma remarque la fit sourire mais elle désapprouva. Elle me voyait : « plus petit avec des lunettes carrés et les yeux marrons » Chacun son imagination. Mais elle n'avait pas tort sur un point.

- En faite je porte des lunettes, mais je ne les mets pas souvent. Juste pour les cours et quand je joue.

CODE TOXIC GLAM

Grâce au jeu j’appris qu’il n’aimait pas les enfants. C’est vrai que des fois il y en on rêverait de les bâillonner et les attacher à une chaise pour ne plus les entendre, mais d’autres sont de vrais perles totalement adorables où ne peut s’empêcher de tirer sur leurs joues à chaque fois qu’on les voit tellement on les trouve mignons et si sages. Ensuite il ne m’étonnai guère en disant qu’il devenait dépressif quand il n’y avait plus de réseau. Je le reconnais bien là. Puis Alec m’avoua qu’il n’aimait pas avoir tort. Deux personnes qui déteste avoir tort se côtoyant ? Ça peut faire des étincelles des fois ! J’espère qu’il n’y en aura pas trop avec lui. Je sais que je peux avoir très mauvais caractère à cause de ce défaut et s’il a le même… Quand on arriva à parler des gens qui jugent aux premiers abords mon interlocuteur me demanda ce que je pensais de lui quand je les reconnus.

_Je te connaissais déjà ce n’est pas pareil. Mais je ne t’imaginais pas comme ça.

Oui, je ne pouvais pas le juger ce que j’ai découvert c’est son apparence, mais je connaissais déjà son caractère alors je suis incapable d’imaginer comment j’aurais pu le voir si je ne le connaissais pas du tout. Puis il me fit sourire en pensant que je l’imaginais comme un stéréotype, je secouai légèrement la tête et réfutai :

_Plus petit avec des lunettes carrés et des yeux marrons.

Oui je le voyais des yeux d’un marron comme l’écorce d’un arbre alors qu’en fait ses yeux ont plutôt la couleur du ciel. Alec m’avoua qu’il portait des lunettes, mais seulement pour les cours où quand il joue. Je le fixai en essayant de l’imaginer avec des lunettes sur le nez. Hum… Je pense qu’il est mieux sans, mais…

_J’aimerais bien voir ça.

De mon côté je ne dis pas que je porte des lentilles pour éviter de porter mes lunettes dont j’ai besoin pour conduire ou voir au loin le tableau quand je me mets dans le fond de la classe. Je n’aime pas du tout porter ces trucs, c’est vraiment en cas d’urgence si j’ai un problème avec mes lentilles et encore je préfère ne pas avoir ma leçon car je ne vois pas au tableau que devoir les mettre en plein cours. Mais bon des fois pour conduire quand j’ai une lentille qui me fait mal et que j’ai dû retirer, là ça m’est vraiment indispensable, car sinon c’est un peu dur de voir les panneaux.... J’entortillai une mèche de cheveux autour de mon index comme j’aimais bien le faire puis je retournai sa question :

_Et toi tu me voyais comment ?

Je suis sûr d’une chose, c’est qu’il ne devait pas du tout m’imaginer comme je suis. Je suis tellement le contraire de ce que je dois avoir l’air derrière un micro. D’une il devait me voir beaucoup moins maquillé que je le suis en permanence et de deux il ne devait pas souvent m’imaginer en robe et perché sur des talons. Mais j’aime bien mes talons. Malheureusement j’ai beau avoir bien mangé ma soupe quand j’étais petite, j’ai pas beaucoup grandi et sans talons je me sens vite ridiculement petite et je n’aime pas ça. Quand j’eus la réponse d’Alec ça confirma ce que je pensais. Je dois tellement lui sembler bizarre. Je soupirai et lâchai :

_Je sais…

Puis il plaisanta sur « comment il m’imaginait », je ne pus m’empêcher de rire. Je m’imaginai en me baladant avec un sac pikachu à l’université. Je pense qu’on me regarderait très bizarrement en se demandant ce qui m’arrive. Je suis sûr que les gens penseraient que c'est un pari. Ça me fit repenser à un souvenir quand j’étais jeune.

_Quand j’étais petite j’en avais demandé un, mais ma mère ne me l’a jamais acheté.

Alec répliqua de suite qu’il en avait un dans sa chambre. Je pris les derniers morceaux qu’il me restait de mon muffin pour le terminer tout en réfléchissant à quoi pouvait bien ressembler sa chambre. Elle ne doit pas être très grande je sais qu’il a pris un appart étudiant et qu’il n’est plus chez ses parents.

_Il faudra que tu me montre ça un jour.

Je fermai mon sachet, puis je me levai pour aller le jeter. Quand je reviens vers Alec je lui proposai :

_Tu veux qu’on bouge ?

Il accepta et je le vis se lever à son tour. Je réfléchis à ce qu’on pouvait bien faire. Il fallait qu’on bouge du centre-ville, c’est trop risqué de rester ici, quelqu’un que je connais (ou même que je connais pas et venant de l’université) pourrait me voir. Je regardai Alec comme-ci la réponse était sur son visage et soudain je sus.

_Suis moi on prend ma voiture. Je suis sûr que tu vas adorer.

J’avançai près de la porte que j’ouvris et que je tenus pour que mon ami puisse sortir. J’espère que je ne me trompe pas dans ses goûts, mais je pense que non…

Lorsqu'Eden me retourna la question j'hésitai à répondre. En toute honnêteté je l'imaginais du même milieu que moi. Au téléphone ou par micro je n'ai jamais entendu de « femme de ménage » ou de « sac Chanel » elle me parlait toujours simplement et ne faisait jamais trop de précisions sur sa vie. Cela ne me dérangeais pas mais maintenant que je sais la vérité... Je regrette de ne pas avoir été assez attentif ! Je sais que très souvent les gosses de riches me prennent de haut et regardent les gens comme moi avec mépris . Comme-ci je vivais dans un carton ! S'ils savaient que même sans 50 000 euros de poche on pouvait vivre ! Impossible pour eux ! Pourtant Eden n'est pas du tout de ce genre. Enfin l'une des Eden n'ai pas de ce genre. Je pense que si je ne l'aurais jamais connu et si je me serais trouvé nez à nez avec elle à Princ's les choses auraient été différentes. Je finis par lâcher un :

- Loin des Louboutin et du sac burberry à vrai dire …

Cela ne me dérangeai pas du tout bien sûr ! Franchement je me contre fou si elle s'habille chez Harrods ou chez pimkie ! Le principal pour moi c'est qu'Eden soit bien Evolution-Eevee. Elle esquiva un petit « Je sais ». Ne voulant pas rester là je répondis d'un air blagueur.

- Dans ma tête, tu était petite avec de grosses lunettes et un sac Pikachu !

Ma remarque la fit rire. Cette description était le cliché des Geek. Lorsqu'on va à la Japan Expo on croise toujours ce type de fille.

Elle me raconta que lorsqu'elle était petite elle voulait une peluche de ce genre mais sa mère avait refusé de l'acheter. Maintenant je comprends pourquoi... Quand j'étais gosse j'avais une multitude de peluches pokémon dans ma chambre. Sur l'étagère au dessus de mon lit il y avait toute ma collection. Mon préféré était Pikachu bien sûr. C'est le seul que j'ai ramené à Bath. Non je ne dors pas avec, c'est juste que je n'allais pas le laisser tout seul !

Ma Eevee me dit qu'il fallait que je lui montre mon Pikachu un jour. Je lui assurai par un sourire que quand elle voulait elle pouvait venir le voir.

Lorsqu'elle se leva pour jeter le sachet de son muffin j'avais déjà englouti mes deux cookies et bu ma boisson entièrement. Le goût du caramel m'était resté dans la bouche. Le froid de dehors ne me faisait plus peur maintenant. C'était si agréable une boisson chaude. Je comprend pourquoi j'aime tellement traîner à Starbuck ( La wi-fi est gratuite en plus ! Que demande le peuple?!)
Mon amie me proposa de partir d'ici.

- Bien sûr !

Je me levai d'un bond, pris mon plateau et jetai le tout. Lorsque je me retournai pour rejoindre Eden, elle semblait pensive. Je me demandais à quoi pense-t-elle … Sûrement à l'endroit où nous allons aller ensuite. Lorsqu'elle croisa mon regard son choix fut fait. Elle m'informa qu'on devait prendre la voiture pour s'y rendre et qu'on prendrait la sienne. Elle m'assura que j'allais adorer l'endroit. Je souris et lui lâchai un « surprend moi » avant de la suivre. Nous sortîmes dehors rejoindre sa voiture. Le changement brutal de température me fit frisonner. Quelle idée de mettre le chauffage à fond alors que dehors il caille ! De plus, le soleil était bas maintenant. Eden me dit qu'on allait chercher Coccy. Un silence se fit. Je la regardai sans comprendre de quoi elle parlait. On passe prendre quelqu'un ? C'est le nom d'un chihuahua ?

- Qui ?

Eden sourit et garda la silence. Nous longions la rue et elle appuya sur le bouton de ses clés de voiture. Les fards d'un des véhicules s’illuminèrent et je vis une superbe coccinelle rouge dernier modèle !

- La vache !

Les mots sortirent tout seul de ma bouche. J'avais honte de ma pauvre Peugeot 209 grise qui admirait avec jalousie cette beauté à l'autre bout de la rue. Je me jetai dans la voiture sans réfléchir voulant à tout prix voir l’intérieur en cuir. Eden monta elle aussi et mit le compteur. Nous quittâmes l'emplacement et partîmes en direction de notre prochaine destination.

CODE TOXIC GLAM

J’eus le droit à un « surprend-moi » avant de sortir du Starbuck. Mon dieu qu’il fait froid aujourd’hui ! En plus il est tard ça n’arrange pas les choses. Je ne suis pas très frileuse, je me promène assez souvent en jupe alors que je vois d’autre fille avoir froid en pantalon, mais j’avoue que là même moi j’ai du mal à supporter cette température. Je regardai le ciel un instant pour voir s’il n’était pas couvert, mais non aucun signe de pluie à l’horizon.  J’annonçai :

_Viens on va chercher Coccy.

Alec resta un moment silencieux et quand il me demanda de qui il s’agit je restai silencieuse à mon tour, mais lui fis un sourire. Je marchai jusqu'à l’autre rue et je sortis mes clefs. J’attendis d’être assez proche de la voiture pour appuyer sur le bouton qui la déverrouille avec ce son si caractéristique des voitures.

_Voici Coccy !

Ma Coccy d’amour. Que j’aime cette voiture. Bon j’avoue j’aurais pu trouver plus original comme nom pour une coccinelle, mais ça lui va tellement bien que je laisse l’originalité de côté. Je souris en entendant la réaction de mon ami et je le vis entrer à toute vitesse dans la voiture. Il semblerait que cette voiture lui plait. J’entrai à mon tour, mis le contact et ma ceinture avant de faire une manœuvre pour sortir de mon emplacement. Une fois sur la route je lâchai :

_J’espère que tu n’auras pas peur avec moi en voiture.

Quand Alec me fit comprendre qu’il n’aurait pas peur j’ajoutai :

_Ma meilleure amie n’aime pas quand c’est moi qui conduit.

Oui bon il faut avouer que j’ai une très mauvaise manie de prendre les virages et surtout les tournants à trop grande vitesse. Mais j’adore l’effet de la force centrifuge que ça produit. Oui je suis peux être cinglé, mais c’est vraiment le seul truc que je fais mal. Je respecte toujours mes limitations de vitesse et je conduis plutôt bien. Mon interlocuteur déclara que si je ne fais pas d’accident ça va. Je rassurai mon interlocuteur en ajoutant :

_Non, je suis en bonne état.

À ce moment-là, je ne pus m’empêcher de me rappeler la belle audi de mon père que j’ai éclaté dans un arbre. Je revenais de soirée ce jour-là, je n’étais absolument pas en état de conduire, mais bon personne ne l’était. J’ai donc pris inconsciemment la voiture avec laquelle je suis venue. Mais bon conduire en état d’ivresse c’est pas une très bonne chose à faire. C’était pas la première fois que je le faisais, mais ce soir un chat à traverser la route et j’ai brutalement viré à gauche pour foncer droit dans un arbre. Je vous raconte même pas comment mon père m’a descendu en flèche ! Bon je n’avais rien et la voiture n’a pas trop subis de dégâts donc ça va, mais comme punition j’ai dû payer la moitié du prix de ma voiture. Autant dire que ma petite Coccy d’amour m’a couté très cher alors j’en prend le plus grand soin. Pendant le trajet, je vis la main d’Alec ouvrit la boite à gants et prendre mon permis, je réagis de suite :

_Range ça.

Je fis un geste pour essayai de choppai mon papier rose, mais Alec évita mon « attaque » et je le vis ouvrir le permis pendant que je m’écriai :

_Non ! Je suis horrible là-dessus !

Il répliqua de suite qu’on disait toute la même chose. Oh non, pourquoi il a fallu que je mette mon permis là ? J’aurais dû le mettre à côté de moi dans ma portière et pas à la portée de chaque passager ! Je détestais cette photo, l’une des seules photos où l’on me voit avec mes lunettes. Mon interlocuteur répliqua que j’exagère que ça me va très bien, je ne suis pas de son avis. Heureusement que les lentilles existent ! Je supporterais devoir porter mes lunettes au quotidien. Je voulais qu'il range ça au plus vite :

_Allez, remet ça à sa place. Je suis tellement horrible sur cette photo...

Quand Alec me dit qui je risque de dire pareil en voyant la sienne je réagis de suite :

_Et bien tu auras le droit de me faire voir ça quand on reviendra à ta voiture !

Oui après tout pourquoi je serais la seule à qui on verrait la photo. Pour la peine je veux aussi voir la sienne et il n’ait pas contre, il faut juste que j’y pense. Je répondis :

_Oh ne t’en fait pas, je n’oublierais pas !

Au bout d’un moment on finit par arriver, mais je me garai une rue plus loin, je voulais préserver l’effet de surprise. On sortîmes tous de les deux de ma voiture que je fermai. Je regardais Alec et ordonnai :

_Ferme les yeux. Je te guide jusque là-bas.

Il s’exécuta et je le pris par le bras pour le guider. Il tint ses paupières closes jusqu’au bout quand je lâchai avec enthousiaste « On y est ! » et que je le vis ouvrir les yeux, je sus tout suite avec l’expression de son visage que j’avais choisi le bon endroit pour s’amuser ce soir.

Dans la voiture j'admirais le tableau de bord lumineux. Il y avait même GPS intégré. Je suis jaloux. Moi qui ai travaillé sans relâche pour pouvoir me payer une misérable voiture d'occasion et j'ai osé marchander car il me manquait quelques sous. Et cette odeur de cuir … La mienne sent encore le saint-bernard de l'ancien propriétaire qui avait pour habitude de s'allonger sur la banquette arrière !
Alors qu'on tournait à une intersection, Eden m'avoua que je risquais d'avoir peur d'elle en voiture. Comme cela ne faisait que 5 minutes qu'on était sur la route je me tournai vers elle et lui demandai pourquoi. Elle m'avoua que sa meilleur amie avait peur quand c'était elle qui conduisait. Je me demandai soudain qui était sa meilleur amie. Une des filles dans le groupe ? Si c'était le cas je crains le pire... Je ne juges jamais quelqu'un au premier abord mais lorsqu'elles ont essayé de m'écraser avec leurs grands mots je les est vite bannis de potentiels liens de bonne entente.

Sa remarque me fit aussi sourire. À Melverley, j'avais tendance à conduire hyper vite avec mes amies. Il ne se passait jamais rien là-bas. Il nous arrivait même de rentré après une soiré arrosé à 110 à l'heure sans avoir le moindre accident. La police du coin ne disait strictement rien. Mais une soir on a vite moins rigolé lorsque à 3 heures du matin, il nous est traversé une famille de sanglier en pleine forêt. Marc, mon meilleur ami avait évité de peu un petit marcassin. Quand j'ai vu ça, j'ai déssaoulé direct. Les filles derrière étaient devenus hystérique et Papa sanglier nous regardait avec méfiance. Nous sommes resté une demi-heure feu éteint en pleine forêt regardant le sanglier dans le blanc des yeux jusqu'à qu'il décide de partir. J'avais beaucoup moins rigolé ce jour là. Au retour, on n'a pas dépassé les 30 km/h.

- Tant que tu ne crée pas un accident en route tout ira bien ! Déclarai-je

Elle sourit et m'assura qu'elle était en bonne état.
Mon attention retourna sur la voiture. Je leva le par-soleil et admira mon reflet dans le petit miroir. Pratique pour ce remaquiller ! Mais franchement mettre du mascara dans une voiture ça doit être vraiment dangereux...

Je sursautai lorsque je remarquai au coin de la bouche un peu de chocolat. Mon dieu ! Pourquoi personne ne me l'a dit ?! Je frottai énergiquement et remis le par-soleil en place. Je baissai les yeux et ouvrit la boite à gants. Dedans je trouvai le permis de conduire d'Eden. Celle-ci sursauta lorsqu'elle vit ma trouvaille et m'ordonna de le ranger en essayent de l'attraper tout en ayant un œil sur la route. J’évitai sa main et ouvrit le livret. Dedans il y avait une photo d'elle prit quelques années plutôt. Elle avait les cheveux tiré en arrière et des lunettes sur le nez. Je ne savais pas qu'elle en portant. Au moins, on était deux à essayer de les mettre le moins possible. Ni un ni deux elle s'écria qu'elle était horrible sur cette photo. Je pouffai de rire. N'importe quoi. De toute façon les photos ne sont pas fait pour nous embellir. Surtout celle du permis de conduire, de la carte d'identité et du passeport.

- Ah les filles... Vous dites toutes la même chose !

Elle répéta la même chose se qui me fit lever les yeux au ciel. Eden aimait peut être Pikachu mais le rouge à lèvre aussi.

- Si tu voyais la mienne... J'ai l'air d'avoir 4 ans de moins et une gueule de bois ! Si cela peut te rassurer je te montrerais qu'il y a bien pire.

Elle avait hâte de voir ma photo. J'espère qu'elle aura vite oublié d'ici là. Eden se gara et je sortie de la voiture. Dans cette rue il n'y avait strictement rien mais lorsque la jeune femme fit à ma hauteur elle me demanda de fermer les yeux. Le lieu était une surprise. J’obéis et elle me prit le bras pour me diriger jusqu'au point d'arrivé. On s'approchait d'un endroit où la musique était forte et les lumières était si aveuglante que je les voyais même les paupières closes.

- On y est !

J'ouvris les yeux et deux sentiments se mélangeaient. J’hésitai à me jeter littéralement dans la salle de jeu en hurlant de bonheurs ou de serrer Eden dans mes bras en lui déclarant mon amour. Je me contenta de faire le juste milieu. Pour ne pas choquer toute la population présente.

- Waouuh ! Mais c'est génial ici !!!

Mes yeux étaient pleins d'étoiles. Il avait des années que je n'ai pas eu occasion d'aller dans une salle de jeux. Lorsqu'on entra à l’intérieur, je fit envahie par les machines et la musique. On passa plus d'une heure à jouer à un tas de jeux. Bien sûr, notre rivalité avait repris le dessus. Nous étions redoutables. À grappiller chaque point comme une victoire. Au bout d'un moment. On voulu essayer quelque chose de tranquille et j’aperçus dans un endroit plus calme un billard où il n'y avait personne. J'attrapai la main de mon amie et l'emmena près du billard.

- Tu aimes le billard ?

CODE TOXIC GLAM

Je savais que cette salle de jeu lui plairait et nous entrâmes tous les deux. Pendant plus d’une heure on joua à un tas de jeux où on était aussi doué l’un que l’autre et au final on finit à égalité un peu partout. À force de s’acharner sur les jeux, je commence à avoir besoin d’un truc un peu plus calme et Alec sembla trouver ce qu’il faut quand il prit ma main pour m’amener je ne sais où encore. En marche il me demanda si j’aime bien le billard. Je regardai au loin ce qui doit être le seul truc auquel je ne sais pas jouer. J’ai déjà joué avec mon père ou des amis, mais au final je ne suis tellement pas douée que je gêne les autres alors je finis toujours par me rabattre sur le babyfoot. Tout en grimaçai je déclarai :

_J’arrive pas à jouer à ce truc. Ma boule fait des bonds quand je tape dedans et elle perd en puissance à cause de ça.

Je ne sais pas comment je fais mon compte, mais j’ai jamais réussi ce jeu. En même temps j’ai toujours joué avec des personnes qui comme moi ne savent pas jouer alors bon… On arriva près du billard où mon ami semble déterminé à m’apprendre, je retenus un soupir en voyant le jeu et ajoutai :

_Je t’assure que je suis vraiment un cas désespéré à ce jeu…

Ça ne sembla pas le décourager. J’espère qu’il a de la patience. Pendant qu’il posait le triangle sur le tapis et mettait les boules dedans, je décidai de lui faire confiance, il va peut-être réussir à tirer quelque chose de moi. Je le regardai chercher la boule blanche quand je lâchai :

_Très bien professeur. Faites-moi voir ça.

Mon interlocuteur posa la boule blanche où il le fallait puis me demanda ce que je ne connaissais pas, je répondis de suite :

_La technique.

Alec prit alors une queue de billard et me montrai comment il fallait la placer par rapport à ses doigts et ensuite comment tirer. Puis il me tendit le long bâton de bois pour que j’essaye à mon tour. Je fis en sorte de placer mes doigts comme il l’avait fait mais quand je tirai la boule blanche fit comme d’habitude, un petit saut puis elle perd de la vitesse pour arriver lentement en loupant la boule que je visais. J’entendis mon interlocuteur rire et je me mordis la lèvre inférieure. C’est pas possible de voir ça ! J’ai fait comme lui pourtant ! Il m’expliqua que j’étais trop brusque je réfutai :

_Mais tu vois bien que la boule roule à peine, si je vais plus doucement elle va faire du sur place !

Mon partenaire de jeu me dit alors qu’il va me montrer et je le sentis se placer derrière moi. Non. Je suis tellement désespérante qu’il va me faire le coup de la drague qu’on voit dans tous les romans quand la fille ne sait pas jouer au billard ? Je dois vraiment être nulle… Il m’expliqua comment placer mes doigts pour faire glisser comme il faut la queue de billard. Bien-sûr il tenait mon autre main et par conséquent son bras était contre le mien, sans oublier son corps. Il se dégage une telle chaleur de lui, c’est tellement agréable, que j’ai juste envie de me retourner pour me blottir dans ses bras. Et puis je peux sentir son parfum, j’étais trop stressé la première fois pour vraiment le remarquer, mais là je le reconnais distinctement : bleu de Chanel. Je connais absolument tous les parfums de grande marque pour homme. On s’amuse très souvent avec ma meilleure amie à faire un concours, celle qui reconnait le plus de parfums chez les autres. C’est un jeu totalement débile j’en ai conscience, mais nous, ça nous éclate. Et puis il y a un parfum dont je suis totalement folle : one million de Paco Rabanne. Alors lui je le flaire de très loin et quand mon père met ce parfum, bizarrement je lui fais beaucoup plus de câlins que d’habitude. J’essayai de me reconcentrer sur ses explications et il tira avec moi. Bizarrement la boule blanche fila droit dans une autre qui alla parfaitement tomber dans un trou. Pourquoi ça fait pas ça quand je le fais seule ?!

_Tu joues depuis combien de temps ?

Il doit jouait depuis un moment vu son niveau et je ne fus pas étonné d’apprendre qu’il en un chez soi. Je l’enviais un peu, nous on a rien de telle à la maison, ça casserait la décoration intérieure de ma mère voyons. Alors que je suis sûr que mon père ne serait pas contre pour un babyfoot, on aime bien jouer à ce jeu quand on se fait une sortie. Je lâchai :

_Tu as de la chance…

Cette phrase était plus pour moi-même que pour Alec, mais il peut aisément l’entendre. Je le sentis s’éloigner de moi et la chaleur qui m’enveloppait avec, je me retenus de lui demander de rester et de me montrer encore une fois comment on fait. Il faut bien que j’y arrive seule, ça ne doit pas être sorcier. Je me mis en place et essayai une nouvelle fois de jouer.

Lorsque Eden grimaça à la vu du billard, je me demandai soudain pourquoi. Rare sont les personnes qui n'aime pas le billard. C'est conviviale et très amusant lorsqu'on y joue à plusieurs. De plus, c'est assez simple de comprendre le fonctionnement. Frappé dans une boule blanche. Rien de très compliqué. Mon amie m'avoua alors qu'elle n'aimait pas ce jeu par ce qu'elle n'arrivait pas à comprendre la technique avec la queue. C'est vrai que la tenir n'étais pas facile. Quand j'étais gosses , je la tenais n'importe comment mais j'arrivais toujours à faire quelque chose de bien.
Arrivant devant le billard je lâchai sa main et pris les boules.

- Ce n'est rien ça ! Je vais t'apprendre. Ce n'est pas difficile.

Voyant son regard je compris que cela n'allait pas être facile. Mais, c'est plus fort que moi. On ne peut pas détester le billard ! Je mis le jeu en place et répondis :

- Désespéré ? Je pense avoir vu pire ne t'en fait pas. Tu vas progresser grâce à moi, tu verras.

En effet, j'ai vraiment connu des cas désespérés. Mais la plupart du temps c’était car on avait commencé notre partie après avoir vidé une bouteille de vodka. Je pense que sobre, Eden ne va pas avoir besoin de monter à quatre pattes sur la tables pour frapper la boule comme une balle de tennis.

Elle sourit et fut enfin d'accord pour y jouer. Je ne voulais pas la forcer mais c'est vrai que cela faisait un moment que je n'ai pas eu location de jouer et ça me manquais. Avant, j'avais l'habitude d'y jouer assez souvent avec quelques amis ou de la familles.

- Tu connais les règles du jeu ou c'est juste la technique que tu connais pas ?

Elle m'informa qu'elle connaissait les règles du jeux, c'est déjà un bon point. J'attrapai une queue et la tendis à Eden. J'en pris une seconde et lui expliquais comment il fallait tenir la queue pour frapper la boule sans la faire sauter. Je me mis en positon et frappa la boule blanche. Trois boules finissent dans les trous.

- À toi maintenant.

Quand ce fit son tour, elle semblait de tout suite moins enchanté. Elle prit ma place et tentai de frapper la boule. Le résultat ne fut pas probant. La boule fit exactement se qu'elle m'avait dit. Devant son air dépité je ne pu m’empêcher d'exploser de rire. Elle me regardait vexé et se mordu nerveusement la lèvre. Je repris mon souffre et lui fit mon plus beau sourire pour la rassurer.

- Ce n'est pas comme ça. Tu es trop brusque.

Elle envoya ma remarque d'un revers de la main et me répéta encore un fois que c’était peine perdu. Cette fille n'a vraiment aucune patience. Je pense que c'est pour ça qu'on s'entend si bien.

- Tu ne me laisse pas le choix chérie.

Je posa ma queue contre la canne et m'approchai d'Eden. Je me glissai derrière elle et penchai mon corps contre le sien. Elle se raidit soudain lorsqu'elle comprit se que j'essayais de faire. Je fis glisser ma main le long de son bras pour attraper la queue et la mettre correctement entre ses doigts.

- Voila, tiens la comme ça.

Je lui ré-expliqua la méthodes d'une voix douce, le visage proche de son oreille. J'essayai de me concentré dans mes explications mais faillit me perdre trop envoûté par les arômes de pralines et de vanilles qui s'échappait de sa peau.
Nous nous penchâmes légèrement pour montrer à Eden dans quel angle elle devait voir les autres boules pour frapper. Je guidai son bras et la queue frappa la boule blanche. Le numéro 9 roula et tomba dans le trou. Alors que je n'avais toujours pas lâché son bras elle me demanda depuis combien de temps je jouais au billard.

- Depuis tout petit. Chez mes parents il y a un billard au sous-sol. C'est devenu une habitude d'y jouer en famille.

Je ne suis pas passionné par le billard mais c'est vrai que lorsqu'on n'a rien à faire c'est une activité assez calme. Quand je suis avec des amies, la partie de billard finit plutôt allongé sur la table à imiter Miley Cyrus chanter. Tous ce qu'on peut faire avec si peu de choses...
Je lâchai Eden et l'encourageai à réessayer encore une fois. Motivé à bloc elle se positionna comme je lui avait montré et frappa parfaitement la boule. Avant que je puisse la félicité je vis la boule blanche frapper le rebord de la table et partir dans l'un des trou.

- Ah ! Tu y étais presque dommage !

Elle me regarda dépité et m'avoua qu'elle était meilleur au bowling qu'au billard. C'est totalement différent. Mais de ce côté là, je suis beaucoup moins doué. Pour la détendre je lui racontai une anecdote qui m’aies arrivé la dernière fois que j'y est joué.

- Le dernière fois que je suis allé au bowling avec des amies j'ai voulus faire le beau en courant pour envoyer la boule. J'ai fais un strike. J'ai glissé sur la piste et j'ai finis entre les quilles.

Je me suis tapé une sacré honte ce jour-là. Tous le monde avait les yeux braqué sur moi et se tordaient dans tout les sens tellement ils riaient. J'ai finis la soiré dans la voiture trop vexé pour continuer la partie.

Bon cette fois-ci la boule blanche a bien avancé ! Oui sauf, qu’elle n’a tapé aucune autre boule dans son passage, roulant à côté de celle que je visais, mais surtout roulant dans un trou. Alec essaya sans doute de me consoler en disant que j’y étais presque, mais je me tournai avec lui avec une tête de chien battu, je suis tellement nulle… Je soupirai et je déclarai :

_Je suis plus douée avec des boules de bowling.

Mon « professeur de jeu » me raconta alors une mésaventure lui étant arrivée au bowling. Je ne pus m‘empêcher de rire et essayai de visualiser la scène sous mes yeux. Le pauvre toute la salle devait être morte de rire. J’avouai :

_Je t’imagines très bien.

Il me sourit en m’annonça qu’on recommence une partie, quand je compris qu’il voulait faire une vrai partie l’un contre l’autre et non une partie où il m’apprend à jouer je lâchai :

_Si tu tiens contre moi c’est sûr que je vais perdre.

Il me dit alors qu’on faisait ça entre amis, mais je croisai les bras d’un air boudeur, non convaincu par son argument, je marmonnai:

_Je suis mauvaise perdante.

C’est vrai j’ai parfaitement conscience de ce défaut, je n’aime pas perdre et j’ai envie de dire surtout contre Alec. Dans les jeux, quels qu’ils soient, il y a une petite compétition entre nous, chose que j’aime bien quand je gagne. Mon interlocuteur m’avoua alors qu’on avait encore un point commun, mais pas des plus favorables. Je soupirai et finis par accepter de jouer en guise de bonne foi, je pris le triangle que je tendis à Alec pour qu’il puisse tout mettre en place. Je lui fis un sourire et dis :

_ J'espère qu'on a pas exactement tous les mêmes défauts.

Il se contenta de sourire sans répondre à ma dernière remarquer et après que tout soit mis en place on se m’y à jouer. Je ne sais pas combien de temps on resta encore dans la salle de jeu, mais n’ayant pas cours le lendemain on resta vraiment jusqu’au moment où on vit la salle se vider, on suivit alors le mouvement et on alla rejoindre Coccy. Quand on rentra dans la voiture et qu’on s’installa, Alec me posai une question, je souris et répondis :

_C’est encore mieux que derrière un écran.

Apparemment, c’est pareil de son côté et toujours avec mon sourire je restai un petit moment à le regarder avant de démarre la voiture et de me concentrer sur la manœuvre pour sortir du parking puis sur la route. Oui c’était tellement mieux en vrai. Je suis assez tactile comme fille et de savoir que je peux enfin faire un câlin à une personne que je connais depuis si longtemps sans jamais avoir pu le toucher, ça me fait un bien fou. D’autant plus qu’une fois le malaise au Starbuck passé et qu’on se comporte normalement, Alec est comme je me l’imaginais. On s’entend aussi bien que derrière un écran. Cette sortie nous aura vraiment fait du bien et j’espère qu’il y en aura d’autre comme ça. Le seule truc qui me dérange c’est qu’une fois à l’université on ne pourra même pas se parler, on aura juste le droit de se lancer quelques regards par-ci par-là. Ça va être dur…

On parla tout le long du trajet, un peu de tout et de rien, on rigola aussi. Je fus même assez déçu quand on revint près du Starbuck car ça veut dire qu’il va bientôt devoir rentrer. Je garai ma coccinelle dans une place libre (pas difficile, à cette heure-ci il y en a pleins) et coupai le contact. Je me tournai vers mon ami, il y a quelque chose que je n’avais pas oublié :

_Je veux voir cette photo.

Vu la tête d’Alec je pense qu’il aurait préféré que je ne m’en rappelle pas, mais pas de chance pour lui pour ce genre de détail j’ai une mémoire d’éléphant. Il sortit de la voiture pour aller chercher le fameux permis et je sortis à mon tour de la voiture. Une fois dehors je resserrai immédiatement les bras autour de moi, j’avais oublié qu’il faisait aussi froid. Je montai sur le trottoir et attendis mon ami. Au bout d’un moment je le vis revenir avec ce que je voulais. J’avais hâte de voir cette photo.

La jeune femme rit à mon anecdote. Elle m'assura qu'elle était plus douée avec des boules de bowling que des boules de billard. Parfois il a des choses où on est très doué comme d'autres qu'il faudrait jamais essayer. J'aime bien le bowling mais maintenant je suis assez méfiant lorsque je cours vers la piste.

- On recommence la partie.

Étrangement, le sourire d'Eden s'envola et elle fronça les sourcils. J'adorais la contrarier. J'avais bien compris que le billard n'était pas sa tasse de thé mais je voulais lui faire oublier cette impression. Elle me répondit qu'elle allait perdre à coup sûr si je jouais contre elle. Si on jouait avec d'autres personnes j'aurais joué avec elle, mais à deux cela est impossible. Je tentai de la rassurer en disant :

- C'est une partie amicale pas un tournoi.

Mais cela n'a guère marché. Elle lâcha la queue et croisa les bras d'un air boudeur. Elle était adorable comme ça. Elle marmonna qu'elle était mauvaise perdante. Cela me fit sourire jusqu'au oreille. J'avais oublié à quel point elle me battait à pleine couture aux jeux videos. Bien sûr je la battais quelques fois mais avec du mal. A chaque fois, je faisais mine de refuser de jouer tel un gamin tellement la sensation de perdre avait un goût amer. Je perdais que rarement dans la vraie vie. C'est peut-être pour ça que j’apprécie tellement Eden. C'est l'une des seules personnes qui arrive à me faire redescendre sur terre et avec un visage pareil ce n'est pas facile de lui résister.

- Encore un point commun pas en notre faveur.

Elle soupira et finit par accepter de jouer avec moi. Elle me tendit le triangle en répondant qu'elle espérait que les défauts en commun s’arrêtent là. On verra cela avec le temps. Je ne sais plus combien de temps on a joué mais je sais que lorsque j'ai jeté un coup d’œil à ma montre il était minuit passé. Le salle commençait peu à peu à se vider. Eden et moi décidèrent de mettre fin à la partie et nous partîmes aussi dehors pour rejoindre sa voiture. Dés que nous sommes entrés dans la voiture je lui demandai gaiement :

- Alors ça fait quoi voir RavenKill en vrai ?

La jeune femme sourit et me répondit que c’était encore mieux que derrière un écran. Je suis d'accord avec elle. Pouvoir enfin voir son visage, la sentir, la toucher était quelque chose de nouveau pour moi. Même-ci j'avais la certitude de la connaître depuis toujours. J'aimais cette Eden là et je pense qu'après ça je serais incapable de me contenter de juste entendre sa voix dans mon casque. Mais je sais qu'elle me freinera très rapidement. Il ne fallait pas que j'oublie que pour elle on ne venait pas du même monde. J'avais beau être son ami, je sais que lorsque je traverserais les grilles de Princ's les choses seront très différentes. Dans les couloirs je serais juste un étudiant parmi tant d'autres et elle sera avec ses amies. Ses pestes d'amies.

Je lui avouai que je pensais la même chose. Dans la voiture les sujets de conversation et les fous rires défilèrent. Lorsque je vis le Starbuck au loin, je réalisai que la soirée était finit. Alors que j'allais la remercier de m'avoir ramené, Eden me coupa la parole et me demanda la célèbre photo de son permis de conduire. Je grimaçai et tentai un numéro de charme pour qu'elle me laisse tranquille avec cette histoire. Malheureusement c'était peine perdue.

- Je reviens.

Je sortie de la voiture et alla rejoindre ma Peugeot garé un peu plus loin. J'attrapai le permis de conduire qui était dans la boite à gants et retournai près de la coccinelle où mon amie m'attendait.
Elle semblait avoir froid. Je n'ai pas intérêt à tarder trop. Je ne veux pas qu'elle tombe malade à cause de moi. Je lui tendis mon permis de conduire.

- Ne te moque pas. En tout cas si tu voulais la photo d'un intello binoclard, je crois que tu l'as trouvé.

Eden ouvrit le permis et lorsqu'elle vu la photo elle parut surprise. Elle me fit remarquer que j'avais l'air très jeune sur cette photo. Ce n'était pas faux.

- Ces photos ne sont jamais flatteuses de toute manière. On se voit à Princ's lundi alors ?

Je regrettai rapidement mes paroles. Mais quel con. Le sourire d'Eden s'effaça et elle semblait hésiter dans sa réponse. Je rectifiai ma phrase en disant qu'on « s’apercevra dans les couloirs ». Pour simple réponse la jeune femme s'approcha de moi et m'enlaça en passant ses bras autour de moi. Surpris par sa réaction je fis de même et la serra contre moi. Elle m'affirma qu'elle avait passé une merveilleuse journée avec moi. Sa remarque me fit sourire. J'étais heureux de ne pas être le seul à penser ça.

- J'ai également passé un très bon moment avec toi ! On se refera ça.

Elle approuva mes propos et me dit qu'il fallait qu'elle s'en aille. Je me fis violence et me détachai d'elle. Elle approcha son visage du mien et me fit la bise avant de reculer pour rejoindre sa voiture. Je souris et lui fit un mouvement de main.

- Rentre bien ! Essaye de tuer personne sur la route !

Puis je tournai les talons et rentrai dans ma voiture avant d'allumer le contact.

Il revint très rapidement avec ce qui m'intéressait entre les mains et me le tendis. Il dit quelque chose que je n'écoutai pas vraiment car j'ouvris le permis. Je m'attendais pas à ça. Il a tellement changé ! Je levai la tête pour le regarder. Oh oui vraiment changé. Je déclarai :

_Tu a l'air tellement jeune là-dessus !

Je m'abstenus de dire qu'on avait du mal à le reconnaître et que surtout il est bien plus beau maintenant. Sa remarque me fit sourire, en effet si un jour je rencontre quelqu'un qui me dit aimer sa photo de permis je me mettrais à rire pensant qu'il fait de l'ironie. Mais Alec lança une phrase qui me piqua. Non, on ne pourra pas se voir lundi... Je cherchai mes mots pour essayer de répondre, mais mon ami sembla s'en apercevoir puisqu'il se rattrapa rapidement. Je le regardai d'un air triste et je ne pus m'empêcher de le prendre dans mes bras. J'aimerais tellement que lundi on puisse vraiment se voir et se parler, mais là ce sera juste un petit sourire si je le croise dans les couloirs et des regards lancés à la dérobé au midi au réfectoire. J'aurais tellement aimé que ce soit autrement, tellement... Alec me serra dans ses bras et je lâchai enfin :

_J'ai passé une merveilleuse journée avec toi.

Il confirma mes propos en ajoutant qu'on devrait se refaire ça. J'hochai la tête et affirmai :

_Oui on se refera ça.

Je restai encore quelque seconde contre Alec, j'aime être contre lui et en plus je pourrais pas lui faire de câlins avant un moment. Mais je finis par légèrement me détacher de lui en annonçant :

_Il faut que j'y aille.

J'aurais voulu sourire en lui disant cela, mais j'en étais incapable car je ne veux pas m'en aller. Mais il tard, il faut que je rentre, je suis sûr qu'en ne voyant pas ma voiture dans le garage mon père et train de regarder un film en attendant que je rentre. Je sentis mon ami me lâcher, mais avant que l'on soit totalement séparé j'approchai mon visage du sien pour lui déposer un baiser sur la joue pour dire au-revoir et cette fois-ci je me résignai vraiment à le laisser et reculai pour me rapprocher de Coccy. Il me sourit en agitant la main et je fis de même. Il me dit de bien rentrer en ne tuant personne en route ce qui me fit enfin sourire, mais je ne sus pas répondre et je le vis tourner les talons pour retourner dans sa voiture, je fis de même.

Je mis un temps à rentrer, une fois chez moi j'allai dire bonne nuit à mon père qui, comme je l'avais dit, regardait un film. Il fut rassurer et après quelques échanges, je partis dans ma chambre (en faisant un détour dans la salle de bain). Une fois en pyjama sous mes couettes, je regrettai de n'avoir rien dit à Alec alors je lui envoyai ce dernier message pour cette soirée : "Je suis dans mon lit et tout le monde et en vie dehors. Juste un dernier petit message pour te souhaiter bonne nuit et te dire que je t'adore très fort mon tueur de zombi préféré <3 Fais de beaux rêves." Puis je mis le portable en silencieux que je posai sur la table de nuit et me laissai tomber dans le sommeil.